LETTRE OUVERTE ADRESSEE A SA SAINTETE LE PAPE FRANÇOIS LE VATICAN

2257

[ Publié / Modifié il y a

MESSAGE D’ALERTE :
AGISSONS MAINTENANT POUR PREVENIR DES RISQUES DE VIOLATIONS GRAVES DES DROITS DE L’HOMME ET D’UNE GUERRE CIVILE EN COTE D’IVOIRE EN OCTOBRE 2020.

SIGNEE PAR LES LEADERS DE LA PLATE-FORME DES IVOIRIENS D’ITALIE ET DES AMIS DE LA CÔTE D’IVOIRE
BRESCIA, le 1er Février 2020

SAINT PERE,
QU’IL VOUS PLAISE DE VOLER AU SECOURS DE LA CÔTE D’IVOIRE…
Saint Père ;
Du 28 Novembre 2010 jusqu’au 11 Avril 2011, la Côte d’Ivoire et Ivoiriens ont vécu l’une des crises postélectorales les plus graves et meurtrières au monde, avec plus de trois mille (3000) morts déclarés officiellement.
L’entière responsabilité de cette crise a été imputée au Président de la République en exercice au moment des événements, sous prétexte qu’il avait perdu l’élection. Dès lors, SEM Laurent GBAGBO et les forces armées républicaines de Côte d’Ivoire furent militairement attaqués par les éléments de l’ex-rébellion ivoirienne à la solde de M. Alassane D. OUATTARA. Ainsi, avec l’intervention active de la Communauté internationale, notamment de l’armée française, le pouvoir du Président GBAGBO fut renversé, lui-même capturé le 11 Avril 2011 et transféré à la Cour pénale internationale de la Haye, afin d’y être jugé et condamné pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
Mais contre toutes attentes, après huit ans de procédure judiciaire, le 15 Janvier 2019, MM. Laurent GBAGBO et Charles BLE GOUDE, son ex-Ministre de la Jeunesse, sont totalement acquittés et libérés sous conditions – ce qui est une autre injustice – par le tribunal de première instance de la CPI que présidait le juge italien CUNO Tarfusser.
Pendant tout ce temps, depuis le 11 Avril 2011 jusqu’à ce jour, l’autre belligérant qui a gagné la guerre grâce aux soutiens des troupes françaises et onusiennes, M. Alassane D. OUATTARA dirigera la Côte d’Ivoire de main de maître, sur fond de règlements de comptes, de chasse aux sorcières, d’arrestations et emprisonnements arbitraires des militants et sympathisants du camp vaincu. Plutôt que de s’engager véritablement dans un processus de réconciliation nationale.
Et pourtant, malgré cette politique inhumaine mise en place dès son accession au pouvoir dans la violence, il a plu à votre illustre prédécesseur, le Pape BENOIT XVI d’accorder une audience au couple OUATTARA en visite officielle au Vatican, le 16 Novembre 2012.
DIEU merci, à l’occasion du 58ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire le 7 Août 2018, M. OUATTARA accédera enfin aux critiques et revendications de diverses sources dans le monde, en amnistiant huit cents (800) prisonniers politiques, dont l’ex-première dame Simone EHIVET-GBAGBO. Les militaires ayant défendu loyalement la république durant la période de crise continuant toujours d’être détenus à la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan.
Saint Père ;
On aurait pu dire que tout ceci relève du passé et que le Peuple ivoirien, qui aspire profondément à la réconciliation et à la paix devrait plutôt se préoccuper à écrire de nouvelles pages de l’histoire de ce grand et beau pays qu’est la Côte d’Ivoire.
Très malheureusement, la situation sociopolitique actuelle du pays, à quelques mois de l’élection présidentielle d’Octobre 2020, à laquelle M. Alassane OUATTARA ne peut plus prendre part selon la Constitution, suscite de réelles inquiétudes, autant – si ce n’est davantage – que lors de la présidentielle de 2010. Il suffit de citer le cas de la Commission électorale indépendante (CEI), qui fait l’objet d’un conflit politique, lequel a été porté devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
A cela, s’ajoutent des cas d’utilisation ou d’instrumentalisation de la justice ivoirienne pour disqualifier de sérieux candidats adversaires du pouvoir-Ouattara :
1/ L’ex-Président Laurent GBAGBO, candidat naturel de son parti le FPI, a été condamné à 20 ANS d’emprisonnement, le jeudi 18 Janvier 2019, alors qu’il venait juste d’être acquitté à la CPI trois jours avant. En plus, il fait l’objet actuellement de manœuvres pour l’empêcher de rentrer en Côte d’Ivoire.
2/ L’ex-Ministre de la Jeunesse Charles BLE GOUDE, acquitté également par la CPI et candidat évident de son parti le COJEP, vient aussi d’être condamné, le 31 Décembre 2019, à 20 ANS d’emprisonnement et 10 ans de privation de ses droits civiques. Et le régime d’Abidjan l’empêche lui aussi de rentrer dans son pays.
3/ L’ex-Premier-Ministre et ex-président de l’Assemblée Nationale de CI Guillaume SORO Kigbafori, candidat déjà déclaré publiquement à l’élection présidentielle d’Octobre 2020, est actuellement visé par un mandat d’arrêt international émis le 23 Décembre 2019 et l’empêchant lui également de retourner à Abidjan. Par ailleurs, le régime-Ouattara s’apprêterait à le juger et à le condamner aussi par contumace.
4/ L’ex-Président Henri Konan BEDIE, candidat potentiel de son parti le PDCI-RDA, est en ce moment dans le viseur de M. Alassane OUATTARA, qui dit vouloir modifier la Constitution d’ici fin Mars 2020 : ses partisans attendent…
Pour toutes ces raisons, qui enveniment la crise préélectorale et cristallisent les tensions politiques en Côte d’Ivoire, Nous avons jugé nécessaire de saisir par le présent MESSAGE D’ALERTE Sa Sainteté Le Pape FRANÇOIS, afin de prévenir le monde entier sur une autre tragédie en préparation en Côte d’Ivoire, à l’occasion de l’élection présidentielle d’Octobre 2020. Car, pour Nous, il serait cynique et inhumain de la part de la Communauté mondiale de fermer les yeux aujourd’hui sur cette situation et de venir demain jouer « les médecins après les morts ».
SAINT PERE, QU’IL VOUS PLAISE DONC DE VOLER AU SECOURS DE LA CÔTE D’IVOIRE, PENDANT QU’IL EST ENCORE TEMPS…
En effet, malgré les fausses assurances du Chef de l’Etat ivoirien et de son Gouvernement, qui clament « qu’il ne se passera rien lors de l’élection de 2020 », les Archevêques et Evêques de Côte d’Ivoire, ces illustres ambassadeurs du Vatican, ont plutôt pris la pleine mesure de la gravité de la situation sociopolitique ivoirienne. Ainsi, réunis à l’occasion de la 114ème Assemblée de la Conférence des Evêques Catholiques de Côte d’Ivoire (CECCI), qui s’est tenue du 13 au 19 Janvier 2020 au centre Notre Dame du Rosaire de Lataha, dans la localité de Korhogo, ils ont délivré aux acteurs politiques et au monde entier, avec impartialité, courage et audace, un important MESSAGE POUR DES ÉLECTIONS TRANSPARENTES, JUSTES ET OUVERTES, EN VUE DE LA RÉCONCILIATION ET DE LA PAIX EN CÔTE D’IVOIRE.
Ces Archevêques et Evêques de Côte d’Ivoire ont insisté dans leur Message sur les quatre conditions que les acteurs politiques, surtout les gouvernants du pays doivent observer en vue d’une élection présidentielle apaisée. On les cite :
« La première condition qu’il faut observer dans la préparation de ces élections doit être la réconciliation. Cette réconciliation suppose, voire exige le retour de tous les exilés avec des garanties de sécurité et de réintégration, la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion, sans exception, et le dégel des avoirs. (…)
La deuxième condition est celle de la concertation et du consensus, pour prendre en compte les exigences et les aspirations légitimes de tous les acteurs sociopolitiques et les avis éclairés de la communauté internationale. (…)
La troisième condition doit être l’instauration et la consolidation de l’Etat de droit qui implique le respect de la Constitution, afin que personne ne nourrisse l’intention ou la volonté de manipuler les personnes, les textes ni les institutions qui seront impliquées dans le processus électoral. Par ailleurs, le Pouvoir Exécutif devra agir de sorte à garantir aux personnes et aux institutions, notamment la Commission Electorale Indépendante (CEI), une totale indépendance. (…)
La quatrième condition, qui est une conséquence logique de l’indépendance de la CEI, est celle d’une élection présidentielle ouverte, qui garantisse l’égalité des chances de tous les candidats désireux de compétir. La lutte contre l’exclusion trouverait ici tout son sens. »
Au-delà de cette importante déclaration, le 17 Janvier 2020, l’Archevêque d’Abidjan, Monseigneur Jean Pierre KUTWA a adressé une correspondance aux Curés des paroisses de l’Archidiocèse d’Abidjan autorisant l’organisation d’une grande marche pour « sensibiliser à la paix et prier pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire ». Finalement, c’est une grande prière qui sera retenue et organisée au sein de la Cathédrale St Paul d’Abidjan-Plateau, le 15 Février 2020, pour éviter toute récupération politique et des infiltrations de personnes mal intentionnées qui se signalaient sur les réseaux sociaux.
Saint Père ;
Devant une telle situation alarmante, présentant tous les ingrédients d’une autre grave crise postélectorale en gestation en Côte d’Ivoire, qui a dû susciter de la part des Archevêques et Evêques cet appel à la responsabilité des acteurs politiques, que faire donc pour éviter le pire ?
Que pourrait faire l’église Catholique de plus que ce beau Message et cette grande cérémonie de prière, en vue d’éviter une autre tragédie à ces pauvres populations ivoiriennes, ces Créatures de DIEU qui ne demandent qu’à vivre heureuses dans leur pays ?
Que peut faire sa Sainteté Le Pape FRANÇOIS, dont les prises de positions et les paroles empruntes de Vérités, de Justice et de Miséricorde divines édifient et rassurent tant l’humanité depuis son éclatante élection au Vatican ; que peut-il donc faire pour épargner la Côte d’Ivoire le pire ?

POUR NOTRE PART, sous l’impulsion du Vatican, la Communauté mondiale devrait, dès à présent, se mobiliser. Elle pourrait organiser, sous l’arbitrage du PAPE, une Table-ronde internationale sur la situation préélectorale prévalant en Côte d’Ivoire ; afin de réunir tous les acteurs ivoiriens et apaiser le climat sociopolitique. Le Pape devrait donc s’impliquer activement afin d’aider les Ivoiriens à organiser une élection présidentielle juste, transparente et ouverte.
AINSI, LE PAPE FRANÇOIS AURA SAUVE DES VIES HUMAINES ET PRESERVE LES IVOIRIENS ET LA CÔTE D’IVOIRE DU PIRE.
Saint Père ;
Nous comptons donc sur vous ! Les populations de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique comptent sur vous !
PUISSE DIEU VEILLER SUR VOTRE SANTE AU QUOTIDIEN TOUT AU LONG DE CETTE ANNEE 2020, ET SON FILS JESUS-CHRIST VOUS INSPIRER TOUJOURS…

Fait à Brescia, ITALIE, le 1er Février 2020
Sont auteurs de ce Message d’alerte, les responsables de la Plate-forme des Leaders Ivoiriens d’Italie, qui regroupe des organisations de la société civile et des partis politiques de la Côte d’Ivoire, dont les représentants résident sur le territoire italien depuis plusieurs années.
Aussi, dans cette démarche, ces Leaders ivoiriens sont-ils soutenus et accompagnés par des Amis de la Plate-Forme et des Italiens amis de la Côte d’Ivoire.

LES LEADERS DE LA PLATE-FORME DES IVOIRIENS D’ITALE
FIDHOP
Fondation Ivoirienne pour les
Droits de l’Homme et la vie politique

COTE D’IVOIRE-LIBRE EXPRESSION

LES FILLES DE MARIE KORE

LES PATRIOTES DE BRESCIA + ZATCHEDA
CIWIT
Collectif des Ivoiriens Wê d’Italie

COJEP
Congrès Panafricain des Jeunes Patriotes

UNG
Union des Nouvelles Générations

FPI
Front Populaire Ivoirien

DES AMIS DE LA PLATE-FORME ET DE LA CÔTE D’IVOIRE (VOI
PDCI-RDA NICOLETTA FAGIOLO
Grande Reporter indépendante

PAOLO SANNELLA
Ex-Ambassadeur d’Italia et Président du Centre des Relations avec l’Afrique
(CRA-SGI)

PARTAGER