Google ouvre son premier centre d’Intelligence Artificielle au Ghana

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Le géant de la télécommunication, Google, vient d’ouvrir en avril dernier son premier centre d’Intelligence Artificielle en Afrique, un continent en pleine mutation et qui, ces dernières années, attire les investisseurs du monde entier. L’arrivée de ce centre sur le continent participera beaucoup à faciliter la vie à des milliers, voire des millions d’africains

Le Ghana ravit la vedette à ses voisins africains. Jusqu’ici connu pour sa stabilité politique, ses nombreux succès sur le plan sportif, notamment sur le football africain et sa démocratie reconnue par les puissances occidentales, le Ghana devient désormais un pole d’attraction pour les scientifiques de tout le continent.

En effet, il a accueilli le premier centre d’Intelligence Artificielle sur le continent financé par Google. L’objectif est d’aider les africains à faire face aux réalités du quotidien. Le centre apportera surtout un soutien de taille aux africains qui vivent dans les villages, comme l’a bien expliqué Moustapha Cissé, scientifique sénégalais et choisi par Google.

Mais, pas que. Le centre apportera son soutien à l’éducation des jeunes africains. « Nous devons nous assurer que la bonne éducation et les bonnes opportunités sont sur place. C’est pour cela que Google finance les études de nombreux africains pour aider à la formation des nouveaux spécialistes de l’Intelligence Artificielle », dit-il.

Le nouveau centre a pour mission d’apporter une aide aux cultivateurs. Ainsi, dans des pays tels que l’Ouganda, les paysans pourront, grâce à l’intelligence artificielle, identifier les récoltes en mauvais état en les photographiant. Une machine, conçue par les scientifiques, pourra ensuite recommander un traitement pour éviter que les récoltes ne soient détruites.

Le laboratoire travaillera également en partenariat avec des chercheurs basés dans des universités africaines et fournira des bourses d’études à des scientifiques qui s’intéressent à ce domaine. Le centre travaillera aussi avec des chercheurs basés au Nigeria, à Lesotho, au Sénégal, au Canada, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, en Israël et en Irlande.

Selon Moustapha Cissé, le patron de ce centre, l’Intelligence artificielle permettra de résoudre de nombreux problèmes auxquels les africains font face. « L’Intelligence Artificielle est un outil d’une importance capitale utilisée pour accélérer toute sorte de sciences : physique, chimie, ingénierie, mais la plupart des gens qui y travaillent sont basés en Occident », dit-il.

« Les réseaux sociaux s’intéressent à l’Afrique »

Dans la presse, on nous apprend que ce centre d’Intelligence Artificielle a pour objectif d’intervenir dans des domaines relatifs à l’économie, mais aussi à la politique, à l’éducation. Cette politique de Google entre dans une logique d’élargissement. En effet, avant le Ghana, Google avait déjà ouvert des centres à Paris, à Tokyo, à Zurich et à New York

L’arrivée de ce centre intervient dans un contexte particulier où de nombreuses entreprises internationales se focalisent sur l’Afrique, un continent jeune et très important sur le plan démographique. En effet, la population africaine actuelle est estimée à 1,2 milliard d’habitants et pourrait atteindre les 2,4 milliards d’individus à l’horizon 2050.

D’après Jeff Dean, employé chez Google, de nombreux africains bénéficieront des avantages de l’Intelligence Artificielle. Selon lui, 10 millions d’africains seront formés et 100 000 développeurs seront assistés par Google. Il convient de souligner que Facebook, Google et autres se sont beaucoup intéressés à l’Afrique ces dernières années.

La rédaction

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