Mort de la maman de Gadji Celi : Mathias, son frère aîné fait des révélations

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Quelques semaines après le décès à l’âge de 88 ans de Gadji Gnago Emilie, mère de Gadji Céli Saint Joseph, le frère aîné du footballeur-chanteur, Gadji Mathias revient dans cet entretien sur l’amertume de la famille.

Comment Gadji Céli votre cadet et toute la famille ont-ils ressenti le décès de votre mère ?

Cela a vraiment été un coup dur pour lui-même et pour toute la famille. La séparation est toujours douloureuse, surtout qu’il n’a pas eu de temps pour vraiment échanger avec elle, comme il l’aurait souhaité, en étant auprès d’elle. La triste situation s’est passée un dimanche et ce jour là, j’ai dû la réveiller parce qu’il y a une sœur qui est venue de Koumassi nous rendre visite. Nous avons eu des échanges et je l’ai raccompagnée. Et lorsque je suis revenu, quelques minutes après, Saint Jo (Gadji Céli : Ndlr) m’a appelé et nous avons fait, tous les trois, avec maman, près de 4 heures au téléphone. Il n’y avait pas de signe patent de maladie et puis, c’est ce même dimanche qu’elle a rendu l’âme. Cela a vraiment été difficile pour moi, parce qu’entre autres, je venais de causer avec mon frère et maman, durant des heures au téléphone. Surtout que lors de nos échanges, nous n’avons constaté aucun cas de maladie de maman parce qu’il n’y avait pas de signe patent. Elle n’était pas malade et donc cela a été difficile pour moi et puis avec les réseaux sociaux, cela a été davantage plus difficile parce que lorsque je l’ai transportée à l’hôpital, ce même dimanche, et lorsqu’elle est morte, vers les 23 heures, les gens ont commencé à m’appeler de partout : des Etats-Unis, de Londres…de partout. La nouvelle s’est propagée comme une traînée de poudre. J’avoue que cela m’a fait très mal parce que je me suis demande : «Saint Jo a-t-il appris la nouvelle ? Si oui, dans quelle condition ? Etc. »

Et quelle a été la suite ?

Je l’ai appelé pour la lui annoncer officiellement. Il a jeté le téléphone. Il n’a pas parlé pendant une heure. Cela a donc été vraiment très difficile, pour lui et pour toute la famille. Vraiment difficile, je vous l’avoue. Nous avons vraiment souffert et nous continuons de souffrir.Puis après, nous avons tout coordonné pour organiser ses obsèques, l’inhumation qui a eu lieu le samedi 22 décembre 2018 à 10h au cimetière du Village de GADOUKOU dans la Sous préfecture de Dahiepa Kehi (Gagnoa) ». (…) Elle nous disait qu’elle avait mal aux genoux, aux oreilles, aux yeux, etc. des maux qui sont le plus souvent liés à l’âge avancé. Sinon, elle n’avait pas été malade jusqu’à être hospitalisée, jamais ! Vraiment ce dimanche, je n’ai pas compris ce qui s’est passé. Elle a juste mangé un peu, et lorsque je suis juste sorti, on m’a rappelé d’urgence pour me dire : « si tu ne viens pas, ta mère va mourir ». C’est là que je me suis précipité vers elle et vu son état, je l’ai transportée d’urgence à l’hôpital. Mais une fois arrivé là-bas, 10 minutes après, l’avoir vue, le médecin est ressorti de la salle pour me dire qu’elle était décédée. Je refusais de croire. Je lui ai répondu : «Ah non, ce n’est pas vrai, elle respirait tout à l’heure… ». C’est après que je me suis rendu à l’évidence que maman était vraiment morte. Comme je vous le disais, elle n’était vraiment pas malade…J’ai donc été vraiment sonné parce que c’est lorsque la personne est malade qu’on est plus ou moins préparé à cela. J’ai donc vraiment été secoué, face à cette situation que je ne saurais décrire.

Cela a dû être un choc terrible pour Gadji Saint Jo ?

Oui, mais un choc pour nous aussi parce que lorsqu’il appelle maman, il la rassurait qu’il va revenir. Et maman me faisait le reproche suivant, lorsqu’on échangeait à chaque fois : «Mathias tu me dis toujours qu’il (Gadji Céli : Ndlr) va revenir. C’est à moi tu mens ou c’est à toi-même tu mens?» Et je répondais : « non, maman, il va revenir». Moi, je crois que tout cela aussi a concouru à son décès. Elle avait vraiment l’envie de voir son fils parce qu’elle n’arrêtait pas à chaque fois de me demander quand est-ce qu’il rentre et je lui répondais : «Maman, il va venir ». Maman tenait tellement à voir son fils, elle tenait à lui parce que c’est son dernier, elle l’aimait beaucoup plus. On lui disait qu’il est à Paris, mais il va revenir, elle ne supportait plus cette longue absence de son gamin.

Et les obsèques, comment se sont-elles déroulées ?

Dieu merci, cela s’est bien passé. (…) Nous avons reçu le soutien des amis de Saint Jo à Paris qui ont organisé une veillée pour la vieille. Vous me donnez l’occasion de déjà leur dire merci, au nom de la famille. Mais je le ferai de façon officielle au terme des différentes cérémonies. Je viens du village. Je suis à Abidjan mais, je vais y retourner le 29 décembre 2018 : Ndlr) pour respecter pas mal de rituels, selon la coutume, avant d’adresser, au nom de la famille, mes sincères remerciements à tous ceux qui ont apporté leur soutien à la famille Gadji

Claude Dassé
afrikipresse.fr

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