Tunisie : 500 Ivoiriens pour un retour « volontaire » au pays

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Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a donné des instructions pour enclencher les opérations de rapatriement.
Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, des dispositions prises ont permis notamment d’enregistrer les Ivoiriens, au fur et à mesure, mais également de les héberger dans des conditions acceptables grâce à des ONG caritatives identifiées.
« Aujourd’hui, nous avons un effectif de 725 Ivoiriens qui ont été enregistrés et parmi eux (…) nous avons 500 volontaires pour le retour », a relevé le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, après un Conseil des ministres.
Le ministère d’Etat, ministère des Affaires étrangères, mentionnera-t-il, avait déjà pris « toutes les dispositions pour organiser ces rapatriements depuis la semaine passée, mais ce sont nos compatriotes qui ont souhaité observer la situation pour voir si elle allait évoluer dans le bon sens ».
Le porte-parole du gouvernement ivoirien a déclaré qu’ « aujourd’hui, des instructions ont été données avec l’accord de nos concitoyens, puisque le retour étant volontaire, ces instructions ont été données pour enclencher les opérations de retour » au pays.
La compagnie nationale, Air Côte d’Ivoire, a été mise en mission pour pouvoir opérer ces retours, a-t-il ajouté, « mais en attendant, le chef de l’Etat a ordonné qu’il leur soit accordé déjà une aide financière, de même qu’un pécule à leur retour en Côte d’Ivoire afin de faciliter leur réintégration.
L’ensemble de cette opération, aussi bien le coût de transport, l’aide financière apportée en Tunisie et le pécule qui leur sera accordé, coûtera à l’Etat de Côte d’Ivoire un peu plus de 1 milliard de Fcfa, a-t-il précisé.
Le chef de l’Etat tunisien, Kaïs Saïed, a tenu mardi un discours sur l’arrivée de « hordes de migrants clandestins » ciblant les migrants subsahariens sans-papiers en Tunisie, qui selon lui, seraient l’origine de « violence, de crimes et d’actes inacceptables ».
Pour lui, cette immigration relèverait d’une « entreprise criminelle ourdie à l’orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie afin de la transformer en un pays africain seulement, et estomper son caractère arabo-musulman. ».
Il a appelé les autorités de son pays à agir, notamment au plan « sécuritaire et militaire » pour estomper cette immigration. Des subsahariens vivant en Tunisie ont témoigné faire l’objet de « discrimination » et d’ « agressions physiques ».
AP/APA

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