Transformation du cacao en chocolat: Des journalistes instruits sur le processus

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Des journalistes ont échangé le samedi 9 novembre, dans un grand hôtel à Abidjan avec des experts dans le domaine de la chocolaterie.
« La Côte d’Ivoire est premier pays producteurs de cacao. Ça tout le monde le sait. Moi, je veux que tous les ivoiriens fassent du chocolat ». C’est l’affirmation faite le samedi 9 novembre 2024, dans un grand hôtel à Abidjan par Alain Kablan Porquet, promoteur du concours African Chocolate of Excellence.

Alain Porquet justifiait ainsi les raisons de la tenue de la deuxième conférence annuelle et le concours African Chocolate of Excellence. Pour lui, la Côte d’Ivoire s’est longtemps bornée à la production des fèves de cacao. Il est important maintenant que ce pays migre vers la fabrication du chocolat. Pour initier les ivoiriens en général à la transformation du chocolat, African Chocolate of Excellence a organisé une rencontre d’échanges entre des experts du chocolat venus d’Amérique latine et la presse ivoirienne.

Selon Albertus Bemandus Eskes, un expert venu d’Amérique latine, « le chocolat de bonne qualité est obtenu à partir du cacao non-fermenté ». L’avis de cet expert qui totalise de nombreuses années de recherches dans le domaine est partagé par ses consœurs dont Tanya Romero qui réside en Equateur. Tous ont conseillé aux ivoiriens la non-fermentation de ce produit de rente afin d’en tirer du chocolat de bonne qualité. Albertus Bemandus Eskes qui a expliqué le processus de fabrication du chocolat, a révélé que le cacao non-fermenté renferme même des vertus médicales. Interrogée sur l’utilisation du cacao non-fermenté pour la fabrication du chocolat, l’ambassadrice de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire Francisca Di Mauro a répondu que cette question revient aux experts. Avant d’ajouter qu’en lieu et place des techniques traditionnelles, si la non-fermentation permet d’avoir du chocolat de bonne de qualité, pourquoi ne pas la pratiquer ? , s’est-elle demandée. Tout en précisant qu’il appartient à « chaque pays de définir ses normes standards. (…) Pour les producteurs d’ici (Côte d’Ivoire) qui font le chocolat, j’imagine qu’ils peuvent choisir de faire la fermentation ou non ». Pour Alain Porquet, le débat de la fermentation ou non ne se situe pas au niveau des fèves de cacao exportées à l’extérieur. Le cacao commercialisé en import-export doit être de bonnes qualités fermentées ; mais en ce qui concerne la fabrication du chocolat, le promoteur du concours African Chocolate of Excellence soutient la position des experts. L’opérateur économique a invité tous les ivoiriens en particulier les planteurs à s’approprier les techniques de fabrication du chocolat en vue d’ajouter une plus-value à leurs activités.
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Dans le but d’inciter les populations à adhérer à leur initiative, les responsables de cette rencontre ont organisé un jeu concours visant à récompenser les meilleurs projets dans le domaine de la transformation du cacao non-fermenté en chocolat. Selon Alain Porquet, à travers le concours, sa structure compte emmener beaucoup de personnes à booster le domaine de la chocolaterie en Côte d’Ivoire.

Pierre Kalou avec A. A

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