Suspension des négociations sur l’unité du FPI : Déclaration de la (CPLG)

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Suspension des négociations sur l'unité du FPI : Déclaration la (CPLG)

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DÉCLARATION DE LA CELLULE POUR LAURENT GBAGBO (CPLG) À PROPOS DE LA SUSPENSION DES NÉGOCIATIONS SUR L’UNITÉ DU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN (FPI)

Dans un communiqué rendu public le Mardi 2 Juin 2020, le Camarade Pascal AFFI N’GUESSAN a annoncé unilatéralement la suspension des négociations avec le FPI resté loyal au Président Laurent GBAGBO, Président Fondateur du Parti.

Les raisons invoquées semblent tout particulièrement incriminer l’accord-cadre signé entre le PDCI- RDA du Président Henri KONAN BÉDIÉ et le FPI du Président Laurent GBAGBO. Pour le Camarade AFFI N’GUESSAN, tout accord qui n’a pas sa caution serait du domaine de l’illégalité. Il a soutenu sans ambages que ledit accord n’est pas la priorité du moment, étant entendu que les discussions en cours n’ont pas encore consacré l’unité tant attendue par les militants du FPI et le peuple de Côte d’Ivoire dans sa grande majorité.

Par ailleurs, dans un enregistrement vidéo diffusé à dessein dans la foulée de cette sortie regrettable, Pascal AFFI N’GUESSAN s’est dit offusqué de voir naître une alliance politique qui, selon lui, revient à “s’associer à n’importe qui, n’importe comment” à « des gens sans foi ni loi » ; faisant certainement allusion aux deux anciens Présidents de la République de Côte d’Ivoire, les Présidents HENRI KONAN BEDIÉ et LAURENT GBAGBO, principaux initiateurs de ce qu’il a qualifié de “pseudo-réconciliation”.

Aussi, s’est-il permis de se livrer, comme à son habitude, à des diatribes intempestives dont lui seul a le secret dans le microcosme politique ivoirien. Manifestement, Pascal AFFI N’GUESSAN vient de révéler à la face du monde entier qu’il souffre certainement d’un grave déficit d’image d’un homme d’État digne, circonspect, pondéré et constant. Hélas ! Mille fois hélas !

A l’analyse, on retient qu’après un rendez-vous ferme à Bruxelles (en Belgique), que AFFI N’GUESSAN a volontairement fait avorter le 22 Mars 2019 sous le prétexte qu’il aurait été soumis à des “conditions humiliantes et inacceptables”; après ses propos incendiaires et scandaleux à l’encontre de celui qu’il appelle son “Patron” , et nonobstant une telle défiance, une forfaiture inqualifiable, le Président Laurent GBAGBO s’est résolu à lui consentir une rencontre mémorable et sans condition, les 3 et 4 Janvier 2020, à Bruxelles. Cette bienveillance dans l’esprit d’un Homme d’État hors pair, épris de paix, de tolérance et de pardon, a créé un vif émoi dans l’opinion nationale. et internationale, et a suscité un grand espoir quant à l’unité du FPI.

Dès lors, des discussions ont été engagées au travers d’un Comité Paritaire. Pendant ce temps, les deux directions continuaient d’exercer leurs activités politiques et d’occuper le terrain au vu et au su de tous, dans la perspective d’un FPI rassemblé et fort ayant pour objectif majeur la reconquête du pouvoir d’État aux prochaines élections présidentielles.

S’asseoir à la même table de négociations après cinq bonnes années de brouille et d’adversité, n’est-il pas déjà un acte fort de reconnaissance mutuelle qui transcende tout juridisme manichéen et suspect ?

Voilà que, du coup, le camarade AFFI N’GUESSAN n’est plus considéré comme exclu du FPI ! Lui-même n’aurait-il pas pu, humblement, en faire autant en concédant à ses camarades, des circonstances atténuantes au nom de l’unité recherchée ? Quel mal y a-t-il à prendre acte de l’accord-cadre conclu avec le PDCI-RDA ? N’est-ce pas lui-même AFFI qui a émis l’idée d’une alliance non idéologique, et qui a enclenché le rapprochement avec le Président Henri KONAN BÉDIÉ, Président du PDCI-RDA, lors d’une visite à lui rendue à Daoukro le 9 Janvier 2019 ?

Par ailleurs, les négociations engagées sur instructions du Président Fondateur du FPI sont censées conduire le Parti à un Congrès Unitaire en vue de sceller à jamais l’union de l’ensemble de ses militants, et de les rassembler autour du Président Laurent GBAGBO, leur leader incontestable et incontesté; qui assume jusqu’au bout, avec audace et sans ambiguïté, son destin et ses choix quoi qu’il lui en coûte.

Au demeurant, juridisme pour juridisme ; au nom de quel texte fondamental du FPI, ou, au nom de quelle “foi ou loi” le Camarade AFFI N’GUESSAN réclame-t-il à cor et à cri, avant même les conclusions des discussions à peine amorcées :
*d’une part, le poste de “Premier Vice-Président du Parti avec pleins pouvoirs” ?
*d’autre part, la position surréaliste, désormais caduque, de colistier si le Président Laurent GBAGBO était désigné candidat du Parti aux élections présidentielles prochaines ou, celle de « porte-flambeau » du FPI au cas où le Président Laurent GBAGBO ne se présenterait pas ?

Sans doute, Affi N’guessan s’est rendu à l’évidence que, depuis la dernière révision constitutionnelle opérée par le pouvoir RHDP en Mars 2020 et, surtout, depuis le 28 Mai dernier, toutes ses exigences sont en train de s’écrouler les unes après les autres. Pour cette seule raison -et non pour toute autre-, la réconciliation tant souhaitée au sein du Parti ne représente plus aucun intérêt pour lui. En effet, en ayant modifié substantiellement les conditions de liberté de notre leader charismatique, la Cour Pénale Internationale (CPI) vient de mettre à nu tout le flou artistique entretenu par un “vrai-faux” candidat qui louvoyait en misant astucieusement sur le non-retour au pays du Président Laurent GBAGBO, avant l’élection présidentielle d’Octobre 2020. En vérité, il vient d’être rattrapé par sa stratégie pernicieuse dont, nous autres, savons pertinemment qu’elle consiste à ne s’inscrire dans aucune dynamique interne d’unité et de réconciliation que si, et seulement si, cela lui profite personnellement et nourrit ses ambitions présidentielles.

C’est pourquoi la Cellule pour Laurent Gbagbo, (CPLG) affirme avec force et conviction que les enjeux politiques de l’heure sont nationaux, et que l’accord-cadre conclu entre le PDCI et le FPI ne saurait être la cause profonde de la rupture voulue par AFFI. Aujourd’hui plus qu’hier, il est question de répondre à l’appel de la nation par un sursaut patriotique dont la nécessité est évidente pour tous, sauf pour ceux qui feignent de suivre un agenda caché et de ramer à contre-courant de la réalité de la lutte. Il s’agit bel et bien de libérer définitivement la Côte d’Ivoire de toutes ces mains obscures qui l’engloutissent dans la désolation et la misère absolue. Et c’est le Président Nelson MANDELA qui vient au secours de l’opposition ivoirienne avec cette note de certitude pour son noble combat : “Aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès”.

Aussi, la CPLG exhorte-t-elle le FPI et le PDCI, autant que l’ensemble des forces politiques de l’opposition responsable, dans leurs diversités :

* à raisonner plus que jamais en termes de devoir citoyen et non en termes de pouvoir personnel à tout prix ;

* à s’unir pour être forts, résolument engagés, solidaires et soudés pour semer ensemble les graines fécondes d’un pari audacieux porté par une alliance moderne et ouverte ;

* à miser sur ce jeu de forces complémentaires pour la réconciliation, la paix et le triomphe de la démocratie par des élections libres, transparentes et crédibles.

Pour la CPLG, “Il n’y a pas de sacrifice trop grand pour qui se bat pour la grandeur de son peuple”, comme elle l’a appris à longueur d’années aux côtés du Président Laurent GBAGBO. Voilà pourquoi elle en appelle au sens du devoir et de la responsabilité du Camarade Pascal AFFI N’GUESSAN sans réserve, sans préalables et sans exigences désobligeantes, dans cette stratégie globale de lutte définie par les partis politiques de l’opposition.

Elle leur exprime, à cet effet, son souhait le plus ardent de les voir revenir instamment à la table de négociation, afin d’aboutir à des conclusions salutaires dans un délai raisonnable. Il y va ainsi de la victoire des militants et sympathisants du FPI et du bonheur du peuple souverain de Côte d’Ivoire.

Fait à ABIDJAN, le 15 Juin 2020

Pour la Cellule,
le Coordonnateur

Conseiller Politique
Agnès MONNET

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