Racisme: Une machine à gagner de l’argent – un business méprisant

25903

[ Publié / Modifié il y a

En 2022, une vidéo sur internet avait enflammé la toile, racisme abusif, au Malawi, des enfants contraints de réciter des injures racistes. Cette vidéo ne doit pas être oubliée, le « Racisme à vendre » comme l’énonce, BBC Africa Eye dans son enquête, une pratique commerciale dégradante, bien connue de la Chine.

Une machine à gagner de l’argent : un business méprisant

Ces vidéos sont apparues pour la première fois entre 2018 et 2022, circulant massivement sur les plateformes du réseau Douyin, la version chinoise de TikTok. Rapidement, elles sont devenues un véritable phénomène, alimentant un commerce sordide.
Au cœur de ce trafic, on retrouve un homme surnommé “Susu”, qui signifie “l’oncle” en chinois. Il serait l’un des principaux acteurs de cette industrie, tournant en moyenne 300 vidéos par jour. Ces clips étaient ensuite revendus entre 10 et 70 euros l’unité, générant ainsi des revenus conséquents pour leurs producteurs.
Cette activité ressemble à une véritable “machine à gagner de l’argent”, exploitant sans vergogne la vulnérabilité des enfants africains. Mais ce qui choque encore davantage, c’est la demande soutenue qui a permis à ce commerce de prospérer.
Un marché où l’ampleur de la demande pousse au questionnement
Alors, comment expliquer un tel engouement ? Peut-on vraiment parler d’ignorance volontaire de la part des consommateurs chinois ? Ou s’agit-il simplement d’une inconscience collective face à l’exploitation humaine qui se cache derrière ces vidéos ?
Pour qu’un tel marché existe, il faut de la clientèle ! Comment expliquer qu’un tel business puisse prospérer sans être dénoncé ? Tous les acheteurs potentiels ne pouvaient ignorer la nature profondément raciste de ces contenus.

Une enquête qui met en lumière un commerce malsain

BBC Africa Eye dans son enquête met en lumière ce commerce lucratif malsain, qui alimentent une industrie prospère basée sur l’exploitation et l’humiliation.
Les autorités Malawites, ont arrêté et condamné « Susu » de son vrai nom Lu Ke, un ressortissant chinois impliqué dans la production de ces contenus vidéos racistes.

Réaction et conséquences

Ces vidéos ont déclenché une vague de condamnations sur les réseaux sociaux, la dénonciation d’un racisme flagrant, par l’exploitation des enfants. Au-delà de la mise en lumière d’un racisme déjà ancré dans la société chinoise, la censure des plateformes numériques telles que Douyin est remise en question. Une régulation plus stricte des contenus en ligne est sous la responsabilité de ces plateformes.

Ce scandale est un rappel brutal de l’impact des nouvelles technologies sur les populations vulnérables et de la nécessité de défendre la dignité humaine face aux dérives numériques.

Le racisme systémique est un art Chinois qui ne se résume pas qu’à ces vidéos. Il faut se souvenir de l’employeur chinois qui a été condamné à 20 ans de prison pour avoir abusé de ses employés africains au Rwanda. Une vidéo qui avait fait le tour de la toile, elle montrait deux employés rwandais qui se faisaient frapper sur la tête en août 2021.
Rappelez-vous des africains expatriés en Chine faisant face au propos anti-noir, accusés de trafic de drogue lors de la crise covid.

La lutte contre le racisme systémique est d’une importance cruciale, cette époque est révolue, l’Afrique s’éveille et veut se faire respecter.

F. Kouadio – Cap’Ivoire Info
@CapIvoire_Info / X

PARTAGER