[ Publié / Modifié il y a
17 partis politiques membres du Groupement de partis politiques dans l’opposition ont signé le 21 septembre à Bonoua une déclaration baptisée, ” la déclaration de Bonoua ” en vue d’amener le gouvernement à engager un dialogue politique avec l’opposition pour une meilleure organisation des futures échéances électorales.
Dans la déclaration lue par Simone Ehivet , présidente de Mouvement des Générations Capables (MGC) et initiatrice de cette plateforme, le Groupement de partis politiques dans l’opposition constate avec amertume que les conditions ne sont pas réunies pour des élections apaisées et sans violence.
Le Groupement en est pour preuve « le système électoral qui est miné par de nombreuses entraves dont la revue critique est nécessaire ». Simone Ehivet n’a pas manqué de dénoncer la liste électorale, qui, depuis plus de deux décennies, « est devenue en Côte d’Ivoire une véritable gangrène dans le système électoral ». Car, « d’une part, elle ne reflète pas la réalité du corps électoral et d’autre part, le lit d’irrégularités flagrantes ».
Selon elle, l’impartialité de la Commission Électorale Indépendante ( CEI) et le code électoral de 2020 pris de manière unilatérale et qui « n’a toujours pas reçu la confiance du peuple » font plutôt le lit d’un processus électoral biaisé. C’est la raison pour laquelle, le Groupement de partis politiques dans l’opposition exige la révision et la refonte de ce code électoral avant les élections de 2025 et de 2026. En vue de prévenir ce pays de toutes violences politiques devenues presqu’une tradition aux cours des échéances électorales.
Le mode de financement des élections et la mainmise de l’État sur les médias publics a été également dénoncé par cette plateforme des partis de l’opposition.
Pour apporter des réponses à toutes ces préoccupations, le Groupement de partis politiques dans l’opposition a appelé le gouvernement à un dialogue politique. Selon la présidente du Groupement, ce dialogue fera « le bilan d’exécution du dernier dialogue politique qui date du 4 mars 2022 d’une part et d’autre part de faire l’examen des sujets importants énumérés ci-dessous ». Au cours de ce dialogue, le Groupement de partis politiques dans l’opposition signataires de la déclaration de Bonoua présentera un mémorandum commun et consensuel sur les réformes électorales qui servira de base de leurs propositions, a indiqué Mme Simone Ehivet . En ce qui concerne le Fpi, avant de clore la rencontre, Simone Ehivet a fait remarquer que ce parti se donne certainement le temps de régler sa crise interne qui le secoue avant de venir parapher le document. ” Nous sommes ouverts. Nous les attendons ”, a-t-elle conclu. Concernant le PPA-CI dont l’absence a été constatée, Ezanley Philippe, vice-président du Pdci , répondant à une question en lien avec cette absence dit ceci : « Allez-y leurs demander », avant de rappeler que : « ils étaient là à la dernière rencontre du 9 août , à la maison du Pdci. Certainement qu’ils ont eu un empêchement ».
Pierre Debohi avec Ahoussi Aka