Les candidats Koné Katina et Damana Pickass ont certes raison; mais hélas

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LEGISLATIVES 2021 EN CI : CANDIDATURE KATINA / PICKASS ?
LES CANDIDATS KONE KATINA ET DAMANA PICKASS ONT CERTES RAISON ; MAIS HELAS !

COMMUNIQUE DE LA FIDHOP :
Dans un Communiqué conjoint publié récemment, MM. KATINA Koné et DAMANA Adia Pickass, les deux candidats de la plateforme Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) dans les circonscriptions respectives de Port-Bouët et de Marcory, dans le cadre de l’élection législative prévue le samedi 6 mars 2021 en Côte d’Ivoire, ont expliqué, avec pertinence et force du Droit, pourquoi ils demeurent candidats à cette élection.
En effet, suite au rejet abusif de leur candidature par la Commission électorale dite indépendante, les plaignants ont dans les normes saisi le Conseil Constitutionnel, conformément à l’article 82 nouveau du Code électoral, tel que révisé par l’Ordonnance n°2020-356 du 8 avril 2020.
Aussi le Conseil Constitutionnel n’ayant pas réagi face à leur requête dans un délai de trois jours, comme le prescrit la loi, les plaignants devraient-ils être rétablis dans leur droit :
« Le Conseil Constitutionnel peut être saisi par le candidat ou le parti ou le groupement politique qui a parrainé sa candidature dans un délai de trois jours à compter de la date de notification de la décision de rejet.
Le Conseil statue dans un délai de trois jours à compter de sa saisine.
Si le Conseil Constitutionnel ne s’est pas prononcé dans le délai susmentionné, la candidature doit être enregistrée. » (Article 82 du Code électoral.)
MAIS HELAS !
La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie politique) invite plutôt les Ivoiriennes et les Ivoiriens à se poser la vraie question de fond :
La Côte d’Ivoire sous le régime-Ouattara est-elle encore digne d’être dite une République démocratique ? L’Etat de droit existe-t-il encore dans ce pays ?
La FIDHOP considère que NON ! Puisqu’en réalité, seule la volonté et les décisions du Chef de l’Etat Alassane OUATTARA font office de Lois.
Parce que si l’on était dans une République où règne un état de droit :
– La Loi serait rigoureusement appliquée et MM. KATINA Koné et DAMANA Adia Pickass seraient immédiatement remis sur la liste des candidats légaux.
– D’ailleurs, ces deux candidatures n’auraient pas dû être rejetées par la CEI au motif de la résidence, puisque malgré leur situation d’« exilés politiques » depuis la crise postélectorale de 2010-2011, ils ont pu fournir un Certificat de résidence. Et puis, pourquoi seulement eux ? N’y a-t-il pas de cas similaires (bien connus) au RHDP ? N’est-ce pas la raison du silence du Conseil Constitutionnel ?
– Dans une vraie République et un Etat de droit, ce Code électoral régissant ces législatives n’aurait jamais pu être pris par une Ordonnance – selon la seule volonté – du Chef de l’Etat ;
– Et ce découpage électoral inéquitable et disproportionné, favorisant le RHDP au pouvoir, n’aurait jamais été imposé aux Ivoiriens…
– Mieux, si la Côte d’Ivoire était encore une vraie République et un Etat de droit, M. Alassane OUATTARA serait-il encore Chef de l’Etat pour un 3ème Mandat ?
C’est pour toutes ces raisons que la FIDHOP ne se fait aucune illusion quant à l’issue de ces législatives et les résultats qui en découleront. Hélas !
A MOINS QUE LE DIVIN NE TOUCHE LE CŒUR DU PHARAON…
Fait à Paris, le 18 Février 2021

Dr BOGA SAKO GERVAIS
Président de la FIDHOP
Ecrivain-Politique.

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