Guillaume Soro et Franklin Nyamsi ou la face visible de l’iceberg d’une grande génération africaine

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Un témoignage d’Olga Patricia Ndinga

Citoyenne franco-congolaise

Membre de l’AIA-GKS

Au cœur de la formation de la FESCI, en convergence avec le FPI de Laurent Gbagbo dans les années 90, est apparue la main de maître d’un jeune étudiant au nom de Guillaume Kigbafori Soro; sa côte de popularité n’a jamais été aussi bien au beau fixe, selon des fuites d’un sondage de 2018, que je me garderai d’évoquer ici. Soro Guillaume a gravi les échelons en ordre disciplinaire et démocratique. Syndicaliste chevronné, résistant déterminé et organisé, ministre et premier ministre de talent, Chef du Parlement ivoirien, seconde institution de son pays, son CV parle amplement pour sa stature d’homme d’Etat véritable. Il a fait naître une nouvelle génération d’hommes pour une Côte d’Ivoire de demain. Depuis le mouvement estudiantin (la Fesci), la Côte d’Ivoire révèle des hommes épris de vérité qui n’attendent que des gens mous de sens et de convictions pour dégainer.

Alors je me questionne. Peut-on enfermer une vérité ? Peut-on étouffer une vérité? Peut-on ignorer une vérité? Peut-on poursuivre une vérité en justice? La poursuivre par une morale? Cette jeunesse a sans cesse interpellé les dirigeants politiques englués dans un héritage Houphouetiste souverainiste, pour une réelle ouverture du jeu politique à l’ensemble de la société ivoirienne.

Guillaume Soro plante le décor en mettant en place l’appel à une réconciliation et au pardon pour la paix en Côté d’Ivoire, comme Mandela le fit avec le peuple sud-africain qui deviendra la Nation arc-en-ciel. Il devient dès lors l’architecte de cette pierre angulaire de la réconciliation et du pardon avec toute la sagesse qui en découle.

Inimaginable pour certains qui n’arrivent pas à dépasser leur petite personne depuis l’époque sur les bancs de l’université. Alors, ces aigris de toujours défoulent leurs haines stériles sur tous les tabloïds disponibles. Ils réfutent le terme d’héros attribué par les soroïstes à leur leader naturel. Comme si ce mot les écorchait vif d’un sentiment de sous-hommes. Sentiment éprouvé par leur propre esprit étriqué, et de fait, ils oublient leurs bases élémentaires en philosophie. Terrible méfait de l’aigreur des gens inaccomplis !

Rassurez-vous ! Les hommes créent leur propre héros, mi-homme et mi-divin. Ce héros prend sa source également parmi des citoyens valeureux d’une nation. À la différence énorme que le destin de ce héros ou le parcours qu’on lui reconnaît ne lui appartiennent plus. Il est l’inspiration, l’espoir d’une Nation sans qu’il ne s’en réclame lui-même.

L’amnésie des uns fera la part belle des autres.

On peut comprendre de facto la rage de certains de ces camarades issus du même mouvement estudiantin, ces faux majors autoproclamés, cachés en costard ou tenue de travail dans lequel sommeillent encore en eux le pseudo- rebelle non repenti, mais moralisateur de mauvaise foi qui refuse la réconciliation et le pardon venant d’un Soro Guillaume pour éventuellement se monnayer au plus offrant au moment opportun.

Auraient-ils voulu que cette initiative pleine d’humilité et de force vienne par eux?

Je vous propose de personnaliser cette citation avec votre propre nom pour avoir la résonance de votre héroïsme citoyen au quotidien. Faites-vous plaisir, vous le méritez!

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– “Si Dieu nous fait à son image, nous le lui avons bien rendu”

Je reformule cette image de la manière suivante :

“Si Dieu a fait Soro pour la Côte d’Ivoire , c’est qu’il lui a bien rendu”

Ne vous offusquez pas, ne vous étouffez point. Respirez. La vérité est un ballon d’oxygène, ne l’oubliez pas!

Aussi pour cette réconciliation et pardon, Soro pense à son frère et ami le professeur Franklin Nyamsi, agrégé de philosophie dans l’académie de Rouen, penseur, écrivain et idéologue. IL a enseigné depuis 25 ans dans les lycées du Cameroun, de Côte d’Ivoire, de France, et dans les Universités de Lille3, Rouen, Galatasaray en Turquie et Bamako au Mali.

Franklin Nyamsi avait autrefois atterri à Abidjan pour ses études universitaires dans un climat de tensions. Son amphi se situe en face de celui de Guillaume Soro. Le professeur Nyamsi prépare alors sa maîtrise en philosophie, Il assiste aux soubresauts de la naissance du mouvement et de l’évolution de la Fesci. Nous sommes en juillet 1995. Il est conquis par le charisme naturel et fédérateur du leader du mouvement qui n’est autre que Guillaume Kigbafori Soro.

D’ailleurs cette admiration qui ne le quittera plus jamais a scellé leur amitié sur ce chemin si particulier entre un Docteur en Philosophie de l’Université Charles de Gaulle-Lille 3 et un leader générationnel, héros malgré lui.

La Côte d’Ivoire donnera aussi à Franklin Nyamsi par le vouloir des dieux, une femme ivoirienne, qui est la mère de ses enfants. La fondation et le fondement d’un homme sont ainsi nés dans son pays adoptif!

Franklin Nyamsi sera à tout jamais lié à la Côte d’Ivoire par un lien de sang qui coule, irrigue ses enfants par la source généreuse d’une femme dévouée.

Entre parenthèses, Franklin Nyamsi me rappelle étrangement l’amitié entre un professeur et son assistant. À une époque le professeur congolais Théophile Obenga, éminent égyptologue me confiait comment est né son “amour” terme affectueux qu’il exprime aisément pour son maître le prof. Cheikh Anta Diop. Faut croire que les philosophes ont ce besoin de plus grand que eux pour donner sens à leur monde.Il y a des amitiés d’une autre dimension qui tracent les routes insoupçonnées du destin de deux complices. On observe que l’empreinte de Guillaume Kigbafori Soro, formateur-visionnaire malgré lui d’une nouvelle génération de la jeunesse africaine a franchi les frontières pour s’entendre dans toute l’Afrique. Franklin Nyamsi illustre très bien cette nouvelle génération, avec verve, zèle et conviction qui n’est sans rappeler que l’exercice fastidieux de la vérité argumentaire se heurte également à un monde portant aussi ses vérités. Mais le devoir doit l’emporter sur la peur des susceptibilités. C’est ainsi que nos rituels ancestraux façonnaient les plus courageux.

Franklin Nyamsi arbore toujours un sourire franc comme une pierre précieuse polie en guise de son humanité vers son prochain. Aussi, il a ce regard acéré comme l’aigle royal, le corps tout en longitude comme un guerrier masaï qui lui confère toute la grâce d’une droiture élevée en transparence justice, sous une apparence frêle, trompeuse, tel un roseau dans les marécages. En cela je peux comprendre les insomnies et les véhémences de ses détracteurs suscités par des fantasmes de toutes sortes sur sa personne.

Penser l’Afrique autrement c’est aussi oser bousculer la politique africaine en l’interrogeant sur son équité face aux attentes des peuples.

Nous traversons une époque décisive de recomposition des mentalités. Les cartes sont redistribuées sur l’échiquier de la géostratégie, à nous d’en saisir le sens et les enjeux pour y imposer d’autres formes plus justes de liens sociaux, de partenariats, de solidarité et de la protection de notre environnement. Et pour ce faire, il y a une nécessité et urgence à appréhender la valeur des mots en socle inamovible. Nous parlons bel et bien de la même chose : la Réconciliation et le Pardon pour la Côte d’Ivoire avec le leader générationnel GKS. Et nous en rêvons pour toutes les nations africaines de ce siècle.

Olga Patricia Ndinga

Membre de l’AIA-GKS

Panafricaine – Coach & Communicante

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