Entrepreneuriat féminin : Marie Josée Baba excelle dans le secteur avicole

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Marie Josée Baba, en compagnie d'un de ses employés. (Ph: Dr)

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Sa détermination sans faille et son ambition de devenir un leader dans un secteur dominé par les hommes, font de Marie Josée Baba une entrepreneure qui performe dans l’industrie de la volaille, et offre des opportunités d’emplois à de nombreux jeunes.

Juriste de formation, Marie Josée Baba a décidé de relever un défi complètement différent. Convaincue du fort potentiel économique et social de l’industrie avicole, elle a démarré son entreprise avec seulement 500 poussins en 2017. Aujourd’hui, elle produit fièrement 15 000 têtes de volaille par cycle bimensuel.

Malgré la pandémie mondiale de Covid-19 et les conséquences de la crise russo-ukrainienne, qui ont entraîné une augmentation spectaculaire des coûts des intrants agricoles nécessaires à la production alimentaire des poulets et des produits vétérinaires, Marie Josée Baba reste déterminée à maintenir son entreprise opérationnelle.

Elle surmonte les nombreux obstacles auxquels sont confrontés les éleveurs, tels que la fragilité des poussins chairs entraînant souvent de forte mortalité, les vols et les malversations internes.

Au-delà des difficultés internes, l’entreprise de Marie Josée Baba doit également faire face à des défis externes, notamment l’abus de confiance des clients, le vol des recettes de vente et les difficultés de paiement.

De plus, le coût croissant des intrants agricoles essentiels, l’absence de fixation des prix d’achat et de vente des poulets par l’État, ainsi que les contraintes liées à la localisation de sa ferme (accès difficile, absence d’électricité, d’eau courante, de réseau téléphonique et d’internet) compliquent encore davantage les choses.

En dépit de toutes ces difficultés, Marie Josée Baba n’a pas perdu de vue ses ambitions. Elle aspire à augmenter considérablement sa production pour atteindre jusqu’à 1 million de têtes de volaille et devenir une référence dans l’industrie avicole en Côte d’Ivoire défiant ainsi la domination masculine.

Ses objectifs ambitieux incluent la maîtrise de l’ensemble de la chaîne de production, la création de son propre couvoir pour les poussins, l’établissement d’une usine de fabrication d’aliments (provenderie), un abattoir moderne doté de chambres froides et l’acquisition de plusieurs véhicules pour faciliter le transport des matières premières, et la vente des produits.

Tout ceci est assorti, évidemment, de la création de nombreux emplois pour les jeunes diplômés ou non.

Déjà sa société MonBonPoulet revendique 10 emplois créés. Marie Josée Baba contribue ainsi à l’économie locale et offre des opportunités aux membres de sa communauté.

Son esprit entrepreneurial et sa persévérance inspirent beaucoup de jeunes, notamment les jeunes dames qui aspirent à se lancer dans le monde des affaires.

Info: une correspondance particulière de N.K

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