Dépôt de plainte de la Fidhop à Paris pour propos racistes contre les professeurs Mira et Locht

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Fidhop

Paris, le 12 mai 2020

Tribunal d’instance de Paris
A Madame, Monsieur le/la Procureur(e) de la république

Affaire : Plainte contre Tests relatifs au Coronavirus en Afrique
– Monsieur Jean-Paul MIRA, Professeur en Médecine, Chef du service de réanimation de l’hôpital Cochin, Adresse : Institut Cochin, Bat Faculté INSERM- Université Paris Descartes, 24, rue du Faubourg Saint-Jacques 75014 Paris, Téléphones:01.42.34.16.18, email : jean-paul.mira@aphp.fr.
– Monsieur Camille LOCHT, Professeur en médecine, Directeur de recherche à l’Inserm, né le 27 juin 1955, Adresse : 01, rue du Professeur Calmette 59019 LILLE Cedex, Téléphone: 03.20.87.11.51, email : camille.locht@pasteur-lille.fr.
Pour propos outrageux de nature racistes et visant à porter atteinte à l’intégrité physique et morale de la communauté africaine.

Lettre recommandée avec accusé de réception

Madame, Monsieur le/la Procureur(e) de la République

La FORMATION IVOIRIENNE POUR L’OBSERVATION ET LA SURVEILLANCE DE LA DEMOCRATIE, DES DROITS DE L’HOMME ET DE LA VIE POLITIQUE, en abrégé FIDHOP- section France, (Association régie par la loi du 1er juillet 1901enregistrée sous le n° W751249714 de Déclaration de CREATION par la Préfecture de Police de PARIS par Décision du 21 août 2015), prise en la personne de son Président en exercice Monsieur NEHAN Mathias, né le 07 août 1972 à Duekoué, domicilié à 3 rue Niepce 93110 Rosny Sous-Bois, Téléphone: 07.58.80.39.41, email :nehan_mathias@hotmail.com,
porte plainte contre :
– Monsieur Jean-Paul MIRA, Professeur en Médecine, Chef du service de réanimation de l’hôpital Cochin, Adresse : Institut Cochin, Bat Faculté INSERM- Université Paris Descartes, 24, rue du Faubourg Saint-Jacques 75014 Paris, Téléphones:01.42.34.16.18, email : jean-paul.mira@aphp.fr,
– Monsieur Camille LOCHT, Professeur en médecine, Directeur de recherche à l’Inserm, né le 27 juin 1955, Adresse : 01, rue du Professeur Calmette 59019 LILLE Cedex, Téléphone: 03.20.87.11.51, email : camille.locht@pasteur-lille.fr,

tous deux exerçant à Paris, pour propos outrageux de nature racistes et visant à porter atteinte, à l’intégrité physique et morale de la communauté africaine.

En date du jeudi 2 Avril 2020, dans un échange choquant, en direct sur la chaine française de télévision LCI, le Professeur Camille LOCHT très « provocateur » selon son propre terme, et le Professeur Jean Paul MIRA ont évoqué, l’urgence pour eux de faire des tests relatifs au Coronavirus en Afrique. Ce, pour vérifier l’éventuelle capacité du vaccin BCG à réduire les symptômes du COVID-19, parce que les Africains seraient « hautement exposés et ils ne se protègent pas », comme c’était le cas pour les prostituées dans la lutte contre le SIDA.

Madame, Monsieur le/la Procureur(e) de la République, nous ne doutons pas que les essais cliniques font partis intégrales, des processus de recherches et développements scientifiques, auxquels les chercheurs du monde doivent participer de façon active et concertée, pour apporter des solutions face aux épidémies comme le cas du COVID 19.

D’ailleurs, concernant le COVID19, des essais sont planifiés en Australie avec 4000 soignants, en France avec 800 personnes volontaires, en Allemagne, etc.

Même s’il n’est plus obligatoire depuis 2007, le BCG est un vaccin bien connu, qui a fait ses effets dans la lutte contre la tuberculose, partout dans le monde.
Administré aux enfants et aux personnes exposées notamment les pompiers, les soignants, le BCG a atténué les effets du virus de la Tuberculose.

De l’intention de nuire :
Les essais sur l’efficacité de l’utilisation du BCG ont été lancés en Australie sur 4000 personnels soignants, volontaires, informés, protégés et rétribués. 50% de la population recevra le vaccin BCG et 50% recevra une injection de placebo. A la fin, l’on pourra observer si le vaccin BCG a augmenté la résistance au Coronavirus ou pas.

En occident, les personnes ayant accepté les essais, appartiennent au départ au corps médical. Elles sont protégées par le port des EPI adaptés, mais aussi rassurées par la disponibilité de traitement médicamenteux, la disponibilité des dispositifs respiratoires artificiels et ceux de réanimation. Ces dispositions prises sont d’ailleurs très importantes, pour les personnes du groupe placebo ne recevant pas de vaccin.

Le Professeur MIRA propose que les essais soient faits en Afrique, sur des populations pour lesquelles, l’assurance de bénéficier de masques adaptés, mais aussi de dispositifs de réanimation, de traitement médicamenteux, est incertaine ou quasi inexistante.

Il s’agira donc, de faire des essais sur des populations vulnérables, non informées, sans protection, sans traitements médicamenteux, sans dispositifs de réanimation. Une telle option, vise à mettre volontairement la vie des personnes concernées en danger, surtout celles des personnes du groupe placebo.

Ces personnes seront gravement exposées à la maladie. Car, elles seront mises en contact avec des personnes contaminées, sans avoir les moyens de se protéger comme c’est le cas, pour les personnes participant aux essais en occident.

De la perversité des propos :
Les propos des professeurs LOCHT et MIRA, sont contraires à la déclaration d’Helsinki de l’Association Médical Mondiale de 2013, sur les principes applicables à la recherche médicale impliquant les êtres humains, en ces articles 19 et 20 qui suivent :

Article 19. « Certains groupes ou personnes faisant l’objet de recherches sont particulièrement vulnérables et peuvent avoir une plus forte probabilité d’être abusés ou de subir un préjudice additionnel.
Tous les groupes et personnes vulnérables devraient bénéficier d’une protection adaptée. »
Article 20. « La recherche médicale impliquant un groupe vulnérable se justifie uniquement si elle répond aux besoins ou aux priorités sanitaires de ce groupe et qu’elle ne peut être effectuée sur un groupe non vulnérable. En outre, ce groupe devrait bénéficier des connaissances, des pratiques ou interventions qui en résultent. »
De tels propos, teintés de racisme mesquin, sont très outrageants pour le peuple africain. Mais surtout, venant de la part de Professeurs en médecine, deviennent éthiquement condamnables et sont même en violation flagrante de la déclaration d’Helsinki de 2013. Ils relèvent d’une triste volonté de porter gravement atteinte, à la vie des personnes de race noire et surtout africaines.

Ces propos ont été tenus au su et au vu des téléspectateurs de la chaine de Télévision…… (Nommer la chaine de Télévision, avec nécessité de copier la vidéo de l’émission en question, comme preuve attestant nos dires, à produire.

C’est donc pour cette flagrance de propos outrageux de nature racistes et visant à porter atteinte, à l’intégrité physique et morale de la communauté africaine, que La FORMATION IVOIRIENNE POUR L’OBSERVATION ET LA SURVEILLANCE DE LA DEMOCRATIE, DES DROITS DE L’HOMME ET DE LA VIE POLITIQUE, en abrégé FIDHOP- section France, (Association régie par la loi du 1er juillet 1901 enregistrée sous le n° W751249714 de Déclaration de CREATION par la Préfecture de Police de PARIS par Décision du 21 août 2015), prise en la personne de son Président en exercice Monsieur NEHAN Mathias porte plainte auprès de vous, afin d’une suite adéquate.

Et vous ferez bien.

Pour Respectueuse requête
Fait à Paris, le 12 mai 2020

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