Déconfinement : le doudou banni des crèches ?

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Dans certaines crèches, les professionnels demandent aux parents de ne pas apporter le doudou de leur enfant. Une situation qui peut générer du stress chez les plus petits.
Alors que le 11 mai approche, les crèches de tout le pays sont à pied d’œuvre pour préparer au mieux le retour des tout-petits. Après deux mois confinés avec leurs parents, la séparation ne sera pas toujours simple pour les bambins. Une transition d’autant plus compliquée que certaines crèches envisagent d’interdire la présence du meilleur ami des bébés : le doudou. Cet objet si précieux est souvent apporté d’un endroit à l’autre et peut donc véhiculer certains microbes. Ainsi, certaines crèches ont déjà annoncé que le doudou était persona non grata. Dans certaines structures, il a également été demandé aux parents d’en prévoir deux.

Un objet de transition
Une réalité pas franchement conciliable avec cette exigence. “Le doudou est un objet de transition fondamental pour de nombreux enfants. Dans cette période inhabituelle, il est indispensable pour rassurer les enfants angoissés”, détaille Émilie Philippe pour le collectif “Pas de bébés à la consigne”. Pendant cette période de stress, le doudou représente donc pour les enfants un objet transitionnel qui rassure et apporte l’apaisement. “Le doudou aide les enfants à se sentir bien. Grâce à lui, il garde un repère. La possibilité de laisser un doudou à la crèche n’est pas toujours possible car certains sont faits à la main. Il faut vraiment échanger avec les professionnels des structures autour de tout ça et trouver des solutions pour le bien-être des enfants”, recommande Émilie Philippe. Avant d’ajouter : “Il est toujours possible de trouver un compromis comme une fréquence de lavage des doudous”.

À quelques jours de cette reprise, les questions fusent et le stress monte dans certaines familles. Pour un retour en douceur à la crèche, la professionnelle de la petite enfance distille certains conseils : “Même si l’enfant est tout petit, n’hésitez pas à lui parler, à verbaliser ce qu’il va se passer. Il est nécessaire de poser des mots sur la situation. Il faut anticiper et ne pas créer une rupture brutale”.

Johanna Amselem
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