Résultats du Baccalauréat 2025- Ce qui s’est passé dans des centres d’examen à Abidjan

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Des candidats réagissent. Photo: Dr

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L’ambiance qui a prévalu dans des centres d’examen à Abidjan lors de la proclamation des résultats du Baccalauréat 2025.

Les résultats de l’examen du Baccalauréat session 2025 ont été rendu publics le lundi 07 juillet 2025 par la directrice des examens et concours, Diarra Kadidiata Badji lors d’un point de presse à Abidjan-Plateau.

La publication des résultats du Baccalauréat 2025 s’est faite dans les 546 centres de composition répartis dans les 41 directions régionales du pays. Pour s’imprégner de la situation, une équipe de l’Intelligent d’Abidjan a visité quelques centres. À 14h45, l’équipe arrive au lycée moderne d’Angré. À l’entrée, les candidats se pressent, certains avec de la poudre sur la tête et dans le cou, d’autres pleurant de joie ou de tristesse. En raison des mesures de restriction liées à la Covid-19, les résultats ne sont pas proclamés dans des haut-parleurs. Dans la cour de l’école, les listes des admis sont affichées sur un tableau, créant parfois un désordre, car personne ne veut céder la place à son ami. Il faut quelques secondes de vérification pour connaître son sort : admis ou refusé. Les admis se réjouissent et appellent leurs parents pour annoncer les bonnes nouvelles.

Témoignages de réussite de certains candidats

Blé Eunice Victoire, élève en Terminale A1, obtient enfin son sésame précieux après quatre tentatives. Elle voue sa réussite à Dieu, qui est sa source d’inspiration. “Je dis merci à Dieu parce que ça n’a pas été facile. J’ai passé le bac quatre fois. C’est ma quatrième année et ça a marché. Je ne peux que dire merci à Jésus. Je compte continuer mes études, car j’ai un BTS en comptabilité. Mais j’avais besoin d’un bac pour compléter mes diplômes. Donc, je vais travailler et faire des cours du soir”, exprime-t-elle. Pour Diaby Kouboura, élève en Terminale série A2, l’obtention du Bac est un ouf de soulagement. “Franchement, c’est un ouf de soulagement après toutes ces années. C’est ma quatrième fois”, confesse-t-elle. Djama Arlette, en Terminale série A2, se réjouit également pour son succès. “J’ai passé le bac en candidate libre et ça a marché. Cette année, c’était ma cinquième année de passer le Bac. Je vais à l’université et je passe le BTS cette année. Si je n’avais pas Dieu, je ne pense pas que j’aurais pu persévérer autant”, explique-t-elle.

Les élèves recalés restent optimistes

Brahima Coulibaly, élève en Terminale D, connaît un autre échec pour sa cinquième tentative. Même s’il ne sait plus à quel saint se vouer, il demeure optimiste. “Ce que je peux dire à mes frères, c’est de prendre du courage et de continuer à bosser. J’espère que l’année prochaine, ça sera la bonne”, affirme-t-il, entouré de camarades qui ont également échoué. Jacques Allah, élève en Terminale série C, apprend une leçon de moralité. “Si vous n’avez pas travaillé, vous n’allez pas avoir le Bac. Cet échec m’a appris des leçons. L’année prochaine, je vais apprendre de mes échecs pour ne plus échouer ”, affirme-t-il.

Après le lycée moderne d’Angré, l’équipe se dirige vers Abobo, au collège Eulalie Blah 2. Là, l’ambiance est différente : les élèves se bousculent pour récupérer leurs collantes, tandis que des amis et proches, armés de poudre, attendent impatiemment pour célébrer les candidats heureux. Koffi Audrey, élève en classe de Terminale D, exprime sa joie : “Je suis très heureuse parce que j’ai tellement souffert pour avoir ce Bac. C’est ma deuxième fois. Ma maman savait que j’allais réussir parce que j’étudiais tous les jours. Alors, maman, il faut être fière ”. N’Zué Affoué Ange, élève en Terminale D, traduit sa joie par des remerciements à Dieu. “Mon bac a marché, je suis contente. C’était ma troisième fois et Dieu a fait que j’ai eu mon Bac”, loue-t-elle. Étreint d’émotions, Éric Kadio Jean Épiphane, Terminale D, ne trouve pas les mots pour exprimer son bonheur. “Je suis très ému. Je n’ai que des mots de gratitude pour mes parents qui m’ont beaucoup aidé.” Enfin, Yao Kouamé Hubert, Terminale D, attend encore de connaître son sort. “Si c’est un résultat positif, je serai très ému. C’est une victoire pour moi, car passer plus de neuf mois à bosser n’est pas facile. Si c’était le contraire, je ne vais pas me décourager, car il y a un proverbe qui dit : ‘Quand tu tombes, il faut savoir se relever’.”

Touré Abdoulaye avec A. Traoré
L’intelligent d’Abidjan

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