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BELGRADE/PRISTINA (Reuters) – Les forces serbes ont été placées en état d’alerte après une opération de police contre le crime organisé dans un secteur du Kosovo à majorité serbe qui a donné lieu à des affrontements.
Vingt personnes ont été arrêtées au cours de cette opération. Quant aux heurts, ils ont fait onze blessés, dont cinq dans les rangs des forces de l’ordre, d’après les autorités kosovares.
L’incident témoigne d’un regain de tensions dans les quatre municipalités à majorité serbe du nord du Kosovo, dont certaines zones échappent à l’autorité de Pristina. La mission de maintien de la paix des Nations Unies (Minuk) a lancé un appel au calme.
Belgrade accuse le gouvernement kosovar d’avoir tenté de reprendre en main ces zones limitrophes de la Serbie. Le président serbe Aleksandar Vucic a promis devant le Parlement de “préserver la paix et la stabilité” tout en restant prêt à réagir.
“En tant que commandant suprême, j’ai invité nos unités militaires à se préparer pleinement au combat. S’il y a un risque grave pour l’ordre public et le peuple du nord du Kosovo, elles les protégeront”, a-t-il promis.
Deux membres du personnel des Nations unies, dont un ressortissant russe, ont également été arrêtés dans le cadre de l’opération de police. Tous deux ont ensuite été relâchés à la demande de la mission locale de l’Onu et du Kremlin, proche allié de Belgrade, qui parle d’une provocation.
La force de l’Otan au Kosovo (Kfor) se dit prête à intervenir si nécessaire et a également lancé un appel au calme.
(Fatos Bytyci à Pristina, Aleksandar Vasovic à Belgrade, Gabrielle Tétrault-Farber et Tom Balmforth à Moscou, Jan Lopatka à Bratislava; Jean-Philippe Lefief pour le service français)
Reuters
