Côte d’Ivoire : le parti écologiste alerte sur la déforestation

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Dans une tribune publiée sur Le Banco.net, la présidente du Conseil pour la cohésion, la justice et le développement (CCJD), Antoinette Koukougnon-Nogbou, tire la sonnette d’alarme sur le péril écologique que fait courir à la Côte d’Ivoire, la disparition de ses forêts.

« Nous élevons de nouveau la voix pour alerter l’opinion nationale et internationale sur une crise liée à l’écologie, qui prévaut actuellement en Côte d’Ivoire, après les précédentes crises sociopolitiques. En effet, les 231 forêts classées, les 8 parcs nationaux, les 30 réserves naturelles et les 15 réserves botaniques, mis à part, avant les indépendances et enregistrés pour la plupart au patrimoine mondial de l’Unesco et à la Convention Ramsar, sont pris d’assaut, comme le fait un prédateur qui achève sa victime fragilisée, par des agriculteurs et des orpailleurs clandestins. », dénonce notamment la présidente du parti écologiste porté sur les fonts baptismaux en 2017.

Entre le silence des autorités, les occupants clandestins et les conséquences des crises qu’a connue la nation éburnéenne, les responsabilités sont partagées. « Les forêts de Côte d’Ivoire disparaissent à un rythme alarmant. La Côte d’Ivoire qui était verte au départ, est devenue à coups d’humeurs mercantiles un pays de savane, sans que des mesures appropriées ne soient prises. Aujourd’hui, les forêts naturelles primaires ne représentent plus qu’un demi-million d’hectares et les parcs naturels existants sont menacés par une occupation massive clandestine, un abattage illégal de bois et une agriculture extensive. Toute chose qui annonce une insécurité foncière menaçant nos communautés rurales. Il est bon de le souligner, la perte du couvert forestier s’est accentuée depuis les crises successives en Côte d’Ivoire. L’occupation illégale des réserves forestières par les paysans allogènes, allochtones et autochtones, à la recherche de terres arables a conduit à la destruction de plusieurs milliers d’hectares de forêt, sur toute l’étendue du territoire. Rien n’est épargné. », diagnostique la présidente du CCJD.

Et d’attirer particulièrement l’attention sur le cas de la forêt primaire du Banco qui « avait une superficie de 30 km² soit 3474 hectares » et qui « à ce jour, avec l’activité humaine très présente, est à moins de 12 km² ».

Agence Ecofin

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