Musique/Fely Tchaco Martin: Album pour un retour au pays natal

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Après vingt ans « d’évasion » (sic) aux États-Unis, l’artiste Fely Tchaco, désormais citoyenne américaine, a, à nouveau, foulé la terre de ses ancêtres le 7 août 2018. Elle séjourne environ un mois sur les bords de la lagune Ebrié.

Un séjour pour se réconcilier avec la mère patrie dont elle s’était évadée -le terme est d’elle-même- meurtrie par un présumé problème de mœurs qui avait défrayé la chronique au début déjà prometteur de sa carrière au milieu des années 1990.

Cette re-immersion sera marquée par la présentation de trois de ses albums dont l’un est intitulé, fort à propos, « Maturité ». Bien que douloureuse, cette épreuve, dit-elle, l’aura aidée à grandir. « Je suis devenue mature », dit-elle (lire l’interview à paraître bientôt). Cet album, indique-t-elle, est le condensé des questionnements et angoisses qui l’ont assaillie à l’époque.

La présentation de ces œuvres aura lieu le jeudi 30 août 2018 au cours d’un concert dans la salle des fêtes des anciens locaux de la mairie de Cocody. Elle procédera aussi, pendant cette soirée, à l’inauguration de la Fondation Fely Tchaco.

Philanthrope, l’artiste s’est assurée une présence discrète en Côte d’Ivoire à travers cette fondation qui assiste les enfants déshérités et les veuves ainsi que les artistes en difficulté, une situation qu’elle connaît bien pour l’avoir vécue.

Révélée aux mélomanes ivoiriens avec la salsa, Fely Tchaco a fait sa mue sur ce plan aussi. Elle s’est inscrite beaucoup plus dans la World Music, San Francisco, la ville où elle réside aux États-Unis étant gorgée de Latino-américains, maîtres incontestés de son genre musical premier.

Elle est aussi membre du Comité de jumelage entre les villes de San Francisco et Abidjan et plaide pour que ce partenariat soit « pris au sérieux », car il présente beaucoup de bénéfices pour les jeunes Ivoiriens.

ELVIS KODJO
fratmat.info

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