Routes, électrification, accès à l’eau potable… : Comment Ouattara a transformé la Côte d’Ivoire

1985

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Quand en avril 2011, le Président Ouattara sortait de l’hôtel du Golf, c’est un pays en lambeaux qui l’attend. Il y a les affres de la guerre encore chaudes certes, mais les réels problèmes du pays dataient de longtemps. « Au moment où je briguais la magistrature suprême en 2010, j’avais deux priorités : l’amélioration des conditions de vie des populations par la réalisation d’infrastructures sociales et économiques ; et la création d’emplois, notamment pour les jeunes», rappelle le Président Alassane Ouattara

Malheureusement, au sortir de la grave crise post-électorale qu’a connue le pays, dit-il, «nous avons trouvé un pays en lambeaux, un tissu social déchiré, une situation sécuritaire précaire, une administration en déliquescence et des infrastructures totalement dégradées».

Partout, il y avait des urgences. Manque d’eau dans de nombreux quartiers d’Abidjan et villes de l’intérieur, routes impraticables ou inexistantes, écoles insuffisantes dans le primaire, établissements secondaires démunis avec des classes sans bancs et des élèves entassés par centaines dans des salles classes ayant l’allure de bâtiments abandonnés. L’Université ou plutôt les universités ? Elles n’existaient que de noms. Surtout l’Université de Cocody, fleuron construit par Félix Houphout-Boigny qui a toujours été très enviée dans la sous-région et même en Afrique.Côté électricité, on broyait aussi du noir. La production était en dessous des besoins du pays. Difficile de rêver électrifier des villages ou connecter les nouveaux quartiers dans les villes.

Par où fallait-il commencer ? Ouattara va passer des nuits blanches avec la petite équipe habituée à ses heures interminables de travail. Il fallait sacrifier repos et souvent repas. Mais il ne fallait pas non plus tomber malade parce que le système sanitaire trouvé en 2011 était aussi défaillant.

Pas d’investissements sérieux et sans programme

d’investissements depuis 1993Un pays, c’est d’abord des programmes d’investissement. L’équipe de Ouattara découvre, une foi à la présidence, qu’il n’y a aucun programme de développement depuis la disparition du père de la nation. Aucune programmation d’infrastructures n’a été élaborée, aucun plan d’investissements. Conséquence, dans tous les secteurs où les besoins ont naturellement pris du volume, il n’y a rien de prévu.

Il faut parer au plus urgent et mettre en place des programmes, des plans d’investissements.

Secteur par secteur, Ouattara va monter des équipes commandos. Daniel Kablan Duncan, Amadou Gon Coulibaly, Achi Patrick, Hamed Bakayoko, Kandia Camara, Cissé Bacongo… Chacun, tous les jours et toutes les nuits, va épauler le chef de l’État qui n’avait de vie que les réunions de travail. « Quand ton chef ne dort pas, tu ne peux pas dormir. Quand ton patron te confie un boulot et que lui-même abat la plus grande partie, tu ne peux que te surpasser pour terminer ta petite part. »Très vite, le pays se relèveRésultats de ces nuits blanches et de la débauche exceptionnelle d’énergie, très vite le pays va se relever. Très vite, la population va sentir qu’enfin une équipe qui travaille est aux commandes.

L’Université de Cocody est mise en chantier, les hôpitaux reçoivent rapidement des médicaments et les soins sont quasiment gratuits avec un programme spécial. Abidjan est découpé avec le plan de désengorgement. Le troisième pont est lancé pendant que des quartiers comme Riviera Palmeraie reçoivent bitumes et nouvelles voiries. C’est tout Abidjan qui est mis en chantier avec le Ppu, le programme spécial présidentiel. Depuis le palais où il dirige le secrétariat général de la présidence, Amadou Gon Coulibaly va, avec le Ppu, permettre aussi aux villes de l’intérieur de bénéficier d’infrastructures de bases.

Une vraie programmation

des investissements

Sous Ouattara, on se penchera réellement sur les problèmes de développement. D’abord, et c’est extrêmement important, il fixe un objectif à son équipe : l’émergence en 2020. L’objectif, au moment précis où le chef de l’État en parle, paraît surréaliste. « Au moment où les gens cherchaient à avoir de l’eau dans les robinets, où ils rêvaient de route, de centres de santé, on se demandait comment ce pays peut survivre au point de parler d’émergence en dix ans. Mais comme c’est le Chef qui le demandait, l’ordonnait, on a rien dit. Pour nous, c’était une folie. Aujourd’hui, ce qu’on prenait pour de l’utopie est à porter de main », nous confiait hier un des proches collaborateurs du Président Ouattara.

Cette Côte d’Ivoire qui a repris vie, qui construit, qui a solidifié les piliers d’un pays sérieux et qui redistribue la richesse par les embauches, le déblocage des salaires, la création d’emplois et par un plan social ardi exceptionnel (Ps gouv et filets sociaux), on n’en espérait plus. Dans la sous-région où on avait commencé à se moquer de nous, on nous cite en exemple. Sur le continent, on nous salue avec respect. Sur le plan mondial, notre pays compte. Énormément.

Tout cela n’a été possible qu’à la réunion de trois éléments résumés ici par un de ses collaborateurs. « Pour réussir la relance du pays, on s’est servi de son aura à l’international, de son ardeur au travail et de l’amour pour la nation du Président Ouattara ». Le nom Ouattara, un sésame.

à Bettié, au cours d’un meeting, Achi Patrick, secrétaire général de la Présidence, affirmait: « Il y a des gens qui veulent se servir du pays pour se faire connaître à l’extérieur, dans les milieux décisionnels et il y a ceux, respectables, déjà connus en ces lieux dont le pays a besoin pour capter des ressources. » Il a ajouté que le nom Ouattara a ouvert énormément de portes, « les bonnes portes, celles qui donnent accès à des investissements sérieux ».Le premier miracle ivoirien était signé Houphouet. Le deuxième, celui qui nous conduit à l’émergence, se nomme Ouattara.

Bledson Mathieu
fratmat.info

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