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Retrait du Renouveau Démocratique de la CAP-CI- Lamoussa Djinko dénonce un manque de démocratie en interne
Le Renouveau Démocratique, parti d’opposition membre de la Coalition Pour l’Alternance Pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI), a décidé de quitter cette coalition. L’information a été annoncée lors d’une conférence de presse tenue le mardi 24 juin 2025, au siège du parti à la Riviera Attoban.
Le Front commun entre le PDCI et le PPA-CI figure parmi les raisons du retrait du Renouveau Démocratique de la CAP-CI. « Le lundi 23 juin, nous avons tenu une réunion avec les membres du Bureau. Nous avons décidé qu’après tout ce qui s’est passé, maintenant que le président Thiam s’est associé à Laurent Gbagbo sans nous en informer, c’est un peu trop. Nous annonçons que le Renouveau Démocratique se retire de la CAP-CI (…) Nous avons appris que des négociations étaient en cours depuis plusieurs mois, sans aucun retour ni explication. C’est un manque de respect », a déploré Lamoussa Djinko, président du Renouveau Démocratique.
Lamoussa Djinko a rappelé les motivations de son adhésion à la CAP-CI. « Nous avons rejoint cette coalition dans l’espoir de promouvoir des réformes concrètes. Il s’agissait de réformes du dialogue politique, de la révision de la liste électorale (RIE), de la Commission électorale indépendante (CEI) et d’une élection inclusive et transparente. Pour le Renouveau Démocratique, la démocratie est primordiale. Nous pensons que la Côte d’Ivoire souffre », a-t-il déclaré.
Outre le point majeur de retrait, Lamoussa Djinko a dénoncé un manque de démocratie en interne. « Lorsque nous avons démarré, il s’agissait de trouver un nom pour le groupe. Nous nous sommes entendus sur CAP-CI, ce qui répond effectivement à l’appel que nous recherchons au sein de ce groupe. Ensuite, il fallait désigner un coordonnateur. Je crois que le PDCI a fait venir son représentant pour affirmer qu’il souhaitait prendre la tête de ce groupe. M. Tidjane Thiam était intéressé par cette position. Nous, au Renouveau Démocratique, avons demandé qu’il y ait un vote. Malheureusement, nous étions dans la minorité. On nous a dit qu’il fallait aller vite et que le PDCI était très important (…) Au Renouveau Démocratique, nous avons objecté. La raison est simple : dans un groupe de 15 personnes, nous affirmons que le pays n’a pas de démocratie, que le gouvernement de Ouattara n’est pas démocratique, et que nous recherchons une élection inclusive, transparente et ouverte à tous. Comment se fait-il qu’au sein de ce groupe, nous ne parvenons pas à organiser une élection ? Comment peut-on aspirer à diriger la Côte d’Ivoire, un pays de 30 millions d’habitants, dans une démocratie, alors que nous ne sommes pas capables d’instaurer une démocratie en interne ? C’était la majorité contre la minorité », a-t-il dénoncé.
Ange Kouadio
L’Intelligent d’Abidjan
