Information à l’attention de M. le procureur de la CPI sur la situation actuelle en Côte d’Ivoire

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INFORMATIONS A L’ATTENTION DE M. LE PROCUREUR DE LA CPI SUR LA SITUATION ACTUELLE EN CÔTE D’IVOIRE.

A MONSIEUR LE PROCUREUR DE LA COUR PENALE INTERNALE DE LA HAYE
Objet : Informations sur des cas de Crimes contre l’Humanité
ayant cours en République de Côte d’Ivoire.

MONSIEUR LE PROCUREUR DE LA CPI,
La FIDHOP, la Fondation internationale pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Pacifique, en association avec la Ligue Africaine de Défense de la Démocratie, des Libertés et de la Bonne Gouvernance, la LADDEL-BG, ont l’honneur de porter à votre connaissance, des faits graves d’Enlèvements par des individus qualifiés généralement d’« ENCAGOULES » ; suivis souvent d’actes de TORTURES ayant cours en Côte d’Ivoire depuis quelques mois et qui sont imputables au régime du Président Alassane OUATTARA.
La FIDHOP et la LADDEL-BG tiennent à ce que cessent toutes les arrestations arbitraires, les actes de Tortures, les Traitements cruels, inhumains et dégradants perpétrés contre les personnes qui s’opposent au régime Ouattara, surtout depuis 2020, durant ses Mandats anticonstitutionnels à la tête de la République de Côte d’Ivoire.
La FIDHOP et la LADDEL-BG espèrent enfin que, suite à cette note d’information et d’alerte, vous acceptiez de vous autosaisir, conformément au Statut de Rome, et que vous décidiez de diligenter une enquête sur la situation actuelle de la Côte d’Ivoire, afin d’identifier et de poursuivre tous les Commanditaires et tous les auteurs de ces actes devant la CPI.
POUR PRESERVER LA CÔTE D’IVOIRE D’UNE NOUVELLE CRISE ELECTORALE…
Fait à NEW-YORK, USA, le vendredi 15 Août 2025
LE PRÉSIDENT DE LA FIDHOP :

Dr BOGA SAKO GERVAIS LE PRÉSIDENT DE LA LADDEL-BG :

Dr AMON JULIEN KOFFI
CRISE PREELECTORALE DE 2025 ET CRIMES CONTRE L’HUMANITE COMMIS EN CÔTE D’IVOIRE :
LA FIDHOP ET LA LADDEL-BG SAISISSENT MONSIEUR LE PROCUREUR DE LA COUR PENALE INTERNATIONALE (CPI).
DE L’OBJET ET DE LA TENEUR DE LA SAISINE DE LA FIDHOP :

La FIDHOP est la Fondation Internationale pour l’observation et la surveillance des DROITS DE L’HOMME et de la VIE PACIFIQUE. Elle a été légalement créée en Côte d’Ivoire le 1er Avril 2009 et elle a été emmenée à renouveler sa légalisation, le 02 Février 2023, en raison des effets des événements de la crise postélectorale de 2010-2011, qui auraient entrainé la destruction des registres administratifs à Abidjan. Aussi, en plus du Bureau central et du siège de la FIDHOP qui sont basés à Abidjan, en CÔTE D’IVOIRE, l’organisation a ouvert plusieurs représentations, des Délégations, à travers le monde : en ITALIE, en FRANCE, en SUISSE, en BELGIQUE, au CANADA, aux ETATS-UNIS…
Aussi, ayant choisi de se focaliser surtout sur les violations très violentes, très graves et souvent massives des Droits de l’Homme provenant essentiellement de la vie sociopolitique, principalement en Afrique où les dirigeants s’illustrent souvent dans la Mauvaise Gouvernance, le Non-respect des Lois et des Principes démocratiques, en instrumentalisant la Justice, la FIDHOP a toujours défendu et promu le respect de la Constitution, des Institutions républicaines et de la Souveraineté de la Côte d’Ivoire. Ce qui a valu, malheureusement, à son Fondateur et Président, l’Enseignant-Chercheur à l’Université de Bouaké, Dr BOGA SAKO GERVAIS, d’être contraint à l’exil en Europe, de Juin 2011 à Juillet 2021, soit dix ans et un mois, suite à la crise postélectorale de 2010-2011. Aujourd’hui encore, depuis le vendredi 13 Juin 2025, Dr BOGA a été obligé de fuir à nouveau la Côte d’Ivoire, pour échapper à un Enlèvement programmé par le pouvoir actuel d’Abidjan ; il a pu se réfugier aux États-Unis d’Amérique depuis le 16 Juin 2025.
La LADDEL-BG, c’est-à-dire la Ligue Africaine de Défense de la Démocratie, des Libertés et de la Bonne Gouvernance, est déclarée en France le 18 Mars 2025, selon le Récépissé n° W751278426. Elle s’est assignée la mission de promouvoir et de protéger les Libertés fondamentales des Africains et de veiller également à la Bonne Gouvernance, principalement dans les États d’Afrique.
Le Président de LADDEL-BG est le Dr AMON JULIEN KOFFI, un Ingénieur Docteur Architecte, Économiste bâtiment et Directeur de plusieurs projets en Afrique, qui a été victime en 2020 d’un crime économique sur la somme de 40 Milliards de f.cfa, avec un acharnement judiciaire et des séquestrations à son encontre l’ayant conduit à la prison MACA avec son Notaire, Me ASSALÉ TANOH JEAN-MARIE, ainsi que le représentant de ses bailleurs de fonds occidentaux, M. TEBILY DIGBEU MICHEL, qui a été retrouvé mort dans la prison, après avoir subi, très probablement, des actes de Tortures.
L’objet de la présente, qui est donc co-signée par les deux organisations, la FIDHOP et la LADDEL-BG, vise à :
1/ porter à la connaissance de Monsieur le Procureur de la Cour Pénale Internationale, Maître Karim A. A. KHAN, des faits graves d’Enlèvements par des individus portant généralement des cagoules, « les ENCAGOULES » ; suivis souvent d’actes de TORTURES ayant cours en Côte d’Ivoire depuis quelques mois et qui sont imputables au régime du Président Alassane OUATTARA ;
2/ faire en sorte que cessent tous les actes de Tortures, les arrestations arbitraires, les traitements cruels, inhumains et dégradants, les menaces, les enlèvements, les disparitions forcées, les meurtres perpétrés contre ceux qui s’opposent au régime Ouattara, surtout depuis 2020, durant son Mandat anticonstitutionnel à la tête de la République de Côte d’Ivoire et avant son prétendu 4ème Mandat de 2025 ;
3/ emmener le Procureur à s’autosaisir, conformément à l’article 15-2 du Statut de Rome, au regard des renseignements contenus dans le présent document, et décider de diligenter une enquête sur les crimes en cours en Côte d’Ivoire, pour faire justice aux nombreuses victimes impuissantes face à un régime de plus en plus TOTALITAIRE, VIOLENT ET AUTOCRATIQUE, surtout dans un contexte où tout l’appareil judiciaire ivoirien semble inféodé au régime au pouvoir.
I- DES RAPPORTS DE LA REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE AVEC LA COUR PENALE INTERNATIONALE (Rappel):
EN 2003, pour juger des Crimes commis dans le contexte de la Rébellion née dans la nuit du 18 au 19 Septembre 2002, la République de Côte d’Ivoire, qui n’était pas partie au Statut de Rome, accepte le 18 avril 2003, par son Président SEM Laurent GBAGBO, la Compétence de la CPI et l’invite à enquêter sur les crimes commis sur le territoire ivoirien depuis Septembre 2002. Cependant, le Procureur de la CPI n’a pas daigné réagir ni agir.
Le 14 Décembre 2010 et le 3 mai 2011, le Président Alassane OUATTARA confirme la Déclaration de reconnaissance de la Compétence de la Cour par la Côte d’Ivoire. Puis, la Côte d’Ivoire ratifie le Statut de Rome le 15 février 2013. Mais M. OUATTARA précise qu’il s’agit plutôt d’enquêter sur les crimes commis « depuis 2004 » ; esquivant du coup les atrocités commises par la rébellion qui l’a soutenu pour accéder au pouvoir.
Ainsi, après le 14 Décembre 2010 et avant même toute commission des crimes, le Procureur Luis Moreno OCAMPO menace à maintes reprises l’ex-Président GBAGBO de poursuites, notamment si les Jeunes Patriotes attaquaient des contingents de la force onusienne et si l’ex-Président s’entêtait à ne pas quitter le pouvoir. Comme le relevait justement l’Avocate Josette KADJI :
« Nous sommes interpellés par les évènements qui se déroulent en Côte d’Ivoire et qui ne laissent aucun Africain indifférent. Notre appartenance au système de la Justice Internationale, nous conduit à nous étonner des propos tenus par le Procureur près la CPI, M. Moreno-OCAMPO, lesquels propos s’apparentent clairement à des menaces contre une des parties à ce litige, et plus précisément contre le camp du Président Laurent GBAGBO. (…) En effet, M. Moreno-OCAMPO semble vouloir utiliser l’opportunité des poursuites qui est son privilège, à des fins politiques, et semble très clairement dire au Président GBAGBO : « Quittez le pouvoir, cédez votre place à M. OUATTARA, sinon nous vous poursuivrons pour crimes contre l’humanité etc. ».
(ICC-02/11-01/15-1093-Anx12 17-01-2018 2/5 EK T
Pursuant to Trial Chamber I’s Oral Order issued on 17 January 2018 (T-219) this document is reclassified as ‘Public’.
Le 3 Octobre 2011, la Chambre Préliminaire III autorise le Procureur à ouvrir de sa propre initiative une enquête sur la situation en Côte d’Ivoire, au sujet des crimes relevant de la compétence de la Cour qui auraient été commis depuis le 28 Novembre 2010 et des crimes qui pourraient être commis à l’avenir dans le contexte de cette situation.
Et le 22 Février 2012, la Chambre Préliminaire III décide d’étendre l’autorisation d’enquêter en Côte d’Ivoire aux crimes relevant de la compétence de la Cour qui auraient été commis entre le 19 septembre 2002 et le 28 Novembre 2010. Une décision qui permet à la CPI d’exercer sa compétence à l’égard des crimes visés par le Statut de Rome et commis sur le territoire de la Côte d’Ivoire ou par ses ressortissants à compter du 19 Septembre 2002.
EN FIN DE COMPTES, les affaires GBAGBO et BLÉ GOUDÉ sont jointes le 11 Mars 2015 et le procès s’ouvre le 28 janvier 2016. Le 15 Janvier 2019, la Chambre de Première Instance I, à la majorité, acquitte M. Laurent GBAGBO et M. Charles BLÉ GOUDÉ de toutes les charges de Crimes contre l’Humanité prétendument perpétrés en Côte d’Ivoire en 2010 et 2011. Le 31 Mars 2021, la Chambre d’Appel confirme, à la majorité, la décision d’acquittement du 15 Janvier 2019.
AU REGARD DE CE QUI PRÉCÈDE et en leur qualité d’organisations de Défense, de Protection et de Promotion des Droits de l’Homme, la FIDHOP et la LADDEL-BG, avec nombre d’Ivoiriens, s’interrogent :
1. En effet, si le Président Laurent GBAGBO et son Ministre de la Jeunesse BLE GOUDE ont été acquittés par la CPI, pourquoi aucun membre du camp protagoniste, le camp du Président Alassane OUATTARA n’a-t-il jamais été interpellé par la CPI ?
2. Qui sont donc les coupables dans la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 ayant occasionné officiellement « plus de trois (3000) Morts ? » La déclaration faite en 2016 par le Président OUATTARA qu’il n’enverrait plus jamais aucun citoyen ivoirien à la CPI, en invoquant la réconciliation nationale, aurait-elle suffit pour que la Cour Pénale Internationale arrête les poursuites dans son camp ? La CPI ne se soucierait-elle pas des Victimes de cette crise ?
3. ENFIN, l’impunité dont continuent de bénéficier les Autorités actuelles de la Côte d’Ivoire, du fait que la CPI n’ait pu interpeller aucun d’entre eux dans le cadre de la grave crise postélectorale de 2010-2011, ne jette-t-elle pas un sérieux discrédit sur l’institution judiciaire internationale ? Mais surtout, cette inaction de la CPI ne semble-t-elle pas être un permis accordé par toute la Communauté internationale à M. Alassane OUATTARA et son camp, pour commettre de nouveaux crimes, comme ceux qui sont en cours actuellement dans le pays ?
II- QUELQUES FAITS ACTUELS DEVANT INTERPELLER LE PROCUREUR DE LA COUR PENALE INTERNATIONALE :
1/ DES ACTES INDIGNES D’UN ÉTAT DE DROIT !
La FIDHOP et la LADDEL-BG constatent avec inquiétude et consternation, depuis début Juin 2025, dans le contexte de la crise préélectorale que vit la Côte d’Ivoire avant le scrutin présidentiel d’Octobre 2025, une vague d’enlèvements et d’arrestations arbitraires de personnes, principalement des opposants politiques ou de la Société civile, en violation du Droit ivoirien et du Droit international. Après quoi, ces personnes seraient soumises à des actes de Tortures, soit dans les sous-sols de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST), soit dans les locaux de l’ancien hôtel Sebroko, qui fut utilisé comme siège de l’ONU-CI, soit à l’école de la Gendarmerie, jusqu’à ce que mort s’en suive…
SOUS RÉSERVE DE FOURNIR DES NOMS DE TEMOINS VOLONTAIRES ET DES RENSEIGNEMENTS SUPPLÉMENTAIRES AU BUREAU DU PROCUREUR DE LA CPI, LA FIDHOP ET LA LADDEL-BG EVOQUENT LES CAS SUIVANTS DES PLUS ACTUELS :
 La FIDHOP allègue le cas du célèbre Cyber-activiste d’origine burkinabé, surnommé ALINO FASO, arrêté en Janvier 2025 et qui a trouvé la mort récemment au sein de l’école de la Gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire ; plutôt que d’être incarcéré dans une prison. Un drame qui empoisonne davantage les rapports entre les autorités ivoiriennes et celles du Burkina Faso qui exigent que toute la lumière soit faite sur la mort d’ALINO FASO et que son corps soit transféré au Burkina Faso pour compléments d’enquêtes. Le gendarme qui était en charge de la garde d’ALINO FASO et qui aurait été témoin des actes de Tortures infligés à ce dernier, aurait également été retrouvé mort au Plateau (centre-ville d’Abidjan), de même que son épouse dans leur domicile de Yopougon. Ce cas, parmi tant d’autres, illustre le mode opératoire du régime Ouattara qui s’apparente à UN PLAN COMMUN en cours d’élaboration contre toutes personnes opposées à sa politique.
 La FIDHOP avait aussi été saisi en Mai 2024 par l’épouse du Lieutenant dans l’armée ivoirienne OURIGO BAWA FELICIEN. Cet Officier avait été arrêté puis incarcéré suite à la crise postélectorale de 2010-2011 et avait purgé une peine de 13 ans. Mais contre toutes attentes, des hommes armés portant des Cagoules ont fait irruption à son domicile à la mi-mai 2024 et l’ont emmené, devant son épouse et ses enfants ; il aurait finalement été torturé à mort. Selon son épouse, ces ENCAGOULES seraient une milice se réclamant du Ministre actuel de la Défense. L’épouse elle-même disait avoir été arrêtée et conduite à la DST à plusieurs reprises : elle aussi a été retrouvée morte en Juillet 2024.
 Le parti PDCI-RDA que préside l’ex Ministre TIDJANE THIAM, THIAM (candidat à l’élection présidentielle), continue de dénoncer une vague d’interpellations et d’enlèvement visant les jeunes cadres de ce parti : six (06) responsables des jeunes ont été arrêtés depuis le mois dernier; ce sont :
– YAO INNOCENT, Président de la JPDCI Rurale;
– KOUADIO N’DRI HENRI JOËL, Président de la JPDCI Universitaire;
– DJABIA KOUAKOU JEAN PAUL, Secrétaire Général de la JPDCI Universitaire;
– ATTOH JEAN PHILIPPE, Secrétaire National à la Sécurité et Protocole;
– BLÉ EMMANUELLI, Secrétaire à l’organisation de la JPDCI-Universitaire; et
– KAMENAN AXEL N’GUETTA LUDOVIC, alias MACRON 1er, condamné pour « outrage au Chef de l’État ».
 De son côté, le parti PPA-CI du Président LAURENT GBAGBO dénonce depuis le 02 Août dernier, dans l’affaire « un bus de la SOTRA incendié et un véhicule de Police dégradé et ses occupants molestés, à Yopougon », les enlèvements de ses militants qui ont été portés disparus sur plusieurs jours ; ce sont :
– PASCALE ZAHOLY, Députée suppléante de Yopougon;
– GNÉGBRÉ KADO JEAN CLAUDE et ses frères GBADJALE J. A. et OUAGA A. D. ;
– KOUAMÉ OI KOUAMÉ JOSUÉ, Alias « Général Frazaho »;
– BROU ADOM JEAN-LOUIS;
– ÉRIC KOGO;
– FOFANA SOULEYMANE; et
– ZOH INZA, Alias « Zoulou ».
 Selon les révélations faites en conférence de presse par Me Sylvain TAPI du Conseil des militants PPA-CI arrêtés, la Députée suppléante ZAHOLY lui aurait confié que, déportée à la DST suite à son arrestation, la cellule dans laquelle elle a été détenue n’avait qu’un matelas infesté. Et s’étant rendu compte, sous les émotions, de l’apparition inattendue de ses menstrues, elle a sollicité des serviettes hygiéniques. Mais cela lui été catégoriquement refusé. Elle n’a donc eu qu’à se servir d’un morceau du matelas infecté pour se protéger. Et Me TAPI d’ajouter que la plupart de ses clientes enlevées ou arrêtées subissent toutes ce type d’actes inhumains, cruels et dégradants.
 En outre, à la veille et au lendemain de la grande Marche que le PPA-CI et le PDCI-RDA réunis au sein du mouvement dit « FRONT COMMUN » ont organisé le 9 Août à Abidjan, plusieurs responsables de ces partis ont été convoqués à la Préfecture de police d’Abidjan pour y subir des interrogatoires ayant duré entre dix-huit (18) et vingt (20) heures d’horloge d’affilées. Ceci constitue une sorte de Torture physique et psychologique !
 Les personnes chanceuses parmi les cibles du régime, ayant pu se dérober des stratagèmes des « ENCAGOULÉS » du régime Ouattara, sont contraintes à l’exil. C’est le cas de : Dr BREDOUMY SOUMAILA, Député et Porte-parole du PDCI-RDA; Dr OSMAN CHÉRIF, Secrétaire National de la JPDCI, des Relations Extérieures ; et de Dr BOGA SAKO GERVAIS, Président-Fondateur de la FIDHOP.
AU TOTAL, depuis quelques mois, plusieurs personnes ont été enlevées ou arrêtées arbitrairement en Côte d’Ivoire, avec Violences puis Tortures physiques et morales, par une sorte de milice affiliée au régime Ouattara et connue sous l’appellation, « LES ENCAGOULÉS ». Cette milice, qui opère généralement nuitamment, constitue, en quelque sorte, le maillon informel de la chaîne opératoire du régime d’Abidjan. Il s’agit, ni plus ni moins, d’un « plan commun en gestation du régime d’Abidjan ». Le Procureur de la République, Monsieur KONÉ BRAMAN OUMAR a cautionné ces pratiques à la télévision et s’en ait même félicité ; ce qui pourrait faire s’intensifier ces Enlèvements et répressions violentes contre les adversaires au régime Ouattara.
Ce mode opératoire, qui a été utilisé dans plusieurs autres situations pour la commission massive de crimes contre l’humanité, devrait interpeller Monsieur le Procureur de la CPI.
2/ DES ANALYSES DE LA FIDHOP ET DE LA LADDEL-BG FACE À CETTE SITUATION :
La FIDHOP ET LA LADDEL-BG tiennent tout d’abord à rappeler deux principes pertinents des Droits de l’Homme prévus dans la Déclaration Universelle des Droits de l’homme du 10 Décembre 1948:
Article 5: Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Article 6: Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.
De plus, les deux Organisations des Droits de l’Homme rappellent ce qui suit.
1. L’arrestation, la détention, ou la séquestration d’une ou plusieurs personnes, sans ordre des Autorités constituées et hors les cas où la loi l’ordonne, constitue des infractions aux termes des articles 373 et 374 du Code pénal ivoirien.
2. Nul ne doit être soumis à une disparition forcée, conformément à l’article 7-1-i du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) auquel la Côte d’Ivoire est Partie, et à l’article 1er de la Convention Internationale pour la Protection de toutes personnes contre les disparitions forcées ratifiée par la Côte d’Ivoire.
3. La torture constitue un crime contre l’humanité conformément à l’article 7-1-f du Statut de la CPI, et est interdite par l’article 2 de la Convention internationale contre la torture ratifiée par la Côte d’Ivoire.
4. Il est du devoir de l’État ivoirien de protéger tous les citoyens ivoiriens et toutes personnes vivant en Côte d’Ivoire contres ces infractions et, d’en rechercher et arrêter les auteurs en cas de leur commission, à travers des enquêtes sérieuses, impartiales et sans complaisance.
5. Toute négligence d’un État à poursuivre des crimes aussi graves sur son territoire est considérée en droit international et par la Cour pénale internationale comme une base de responsabilité des supérieurs hiérarchiques qui l’incarnent, notamment le Chef de l’État, ses ministres, les Autorités judiciaires, les chefs militaires… (Article 28 du Statut de Rome).
6. Donc, le silence, la passivité et le flou entretenus par le Gouvernement ivoirien et le Procureur de la République sur les enlèvements, les disparitions forcées, les tortures et les arrestations arbitraires, les rendent ainsi complices des auteurs de ces infractions.
7. Ces crimes relèvent non seulement de la compétence de la Justice ivoirienne mais également de la Cour pénale internationale ; et la CPI connait si bien le dossier de la Côte d’Ivoire, avec les deux mêmes personnalités qui s’affrontent depuis 2010, à savoir : Alassane OUATTARA et Laurent GBAGBO.
8. La CPI se saisit généralement de situations de crimes dans lesquelles l’État n’a pas la volonté de mener véritablement à bien des enquêtes ou des poursuites (art. 17-1-a du Statut). Or, ainsi que nous l’avons déjà rappelé, la Justice ivoirienne est aux ordres du régime Ouattara, donc incapable de mener des enquêtes indépendantes et sérieuses, surtout contre ceux qui agissent pour son compte. L’implication de la CPI est donc plus que nécessaire, voire inévitable.
III- DES ATTENTES DE LA FIDHOP ET LA LADDEL-BG EN SOLLICITANT L’INTERVENTION DU PROCUREUR DE LA CPI, AVANT LE PIRE :
La FIDHOP et la LADDEL-BG continuent de croire à la noble mission de la Justice au sein de la société humaine, qui est de protéger la Dignité et les Droits de tout Être humain.
La FIDHOP et la LADDEL-BG rappellent surtout les raisons fondamentales ayant motivé la création de la Cour Pénale Internationale, par l’adoption du Statut de Rome en 1998, suivie de son entrée en vigueur le 1er Juillet 2002 ; à savoir (entre autres) :
1. répondre à l’impunité, en poursuivant les auteurs de Crimes internationaux les plus graves, tels que les Crimes contre l’Humanité, les Crimes de guerre et le Génocide… ;
2. compléter les juridictions nationales, lorsque celles-ci ne peuvent ou ne veulent pas juger les responsables de ces crimes ;
3. prévenir les crimes : en interpellant et en tenant les individus responsables de leurs actes, la CPI dissuade les futurs criminels ; ainsi, la CPI contribue donc à la prévention des atrocités.
La FIDHOP et la LADDEL-BG, constatant que les attitudes du Procureur ivoirien KONE BRAMAN OUMAR sont essentiellement répressives et dirigées principalement contre les opposants au pouvoir Ouattara, tant les Politiques que des Acteurs de la Société civile ; et observant que les Décisions de la justice ivoirienne ayant conduit à la radiation de la Liste électorale, avant le scrutin présidentiel de 2020, de l’ex-Président de la République Laurent GBAGBO, de l’ex-président de l’Assemblée Nationale Guillaume SORO et de l’ex-Ministre Charles BLE GOUDE, ainsi que, à quelque mois de la présidentielle prévue le 25 Octobre 2025, l’exclusion de l’ex-Ministre TIDJANE THIAM, les deux ONG notent que ces décisions donnent à penser que la Justice ivoirienne est instrumentalisée le Président Alassane OUATTARA, dans le but de légaliser son Troisième mandat de 2020 à 2025, puis son Quatrième qu’il souhaite briguer aujourd’hui.
La FIDHOP et la LADDEL-BG font aussi remarquer qu’en 2010, dès après le second tour de l’élection présidentielle qui eut lieu le 28 Novembre, et qui a vu la proclamation de la victoire de M. GBAGBO par le Conseil Constitutionnel, avec 54,45%, tandis que la Communauté internationale reconnaissait plutôt M. OUATTARA comme le président élu, le Procureur de la CPI d’alors, M. Luis Moreno-OCAMPO n’était pas parvenu à prévenir suffisamment et à faire éviter la commission des crimes ayant abouti à « plus de 3000 Morts ». Sans doute parce qu’il avait un parti pris, celui de la France présidée par M. Nicolas SARKOZY !
La FIDHOP et la LADDEL-BG ont donc décidé de vous saisir, Monsieur le Procureur de la CPI, Maître Karim A. A. KHAN, pour qu’il vous plaise de réagir et d’agir, par le mécanisme de l’autosaisine que vous offre le Traité de Rome, afin de ne point laisser l’histoire tragique de la Côte d’Ivoire de la fin 2010 à la mi-2011 se répéter encore aujourd’hui ; car les mêmes causes pourraient produire les mêmes effets. Et que, la Justice ou l’absence de justice ne soit point l’une des causes d’un nouveau conflit électoral en Côte d’Ivoire.

POUR LA PAIX ET DE LA STABILITÉ DE LA CÔTE D’IVOIRE…
Fait à NEW-YORK, USA, le vendredi 15 Août 2025
LE PRÉSIDENT DE LA FIDHOP :

Dr BOGA SAKO GERVAIS LE PRÉSIDENT DE LA LADDEL-BG :
Dr AMON JULIEN KOFFI

AMPLIATIONS :
SEM. LE SECRETAIRE GENERAL DE L’ONU
LE CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU
LE CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME DES NATIONS UNIES
LE HAUT-COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES AUX DROITS DE L’HOMME
LE COMITE DES DROITS DE L’HOMME
LE COMITE DES NATIONS UNIES CONTRE LA TORTURE
LA COUR EUROPENNE DES DROITS DE L’HOMME
LE COMITE ANTI-TORTURE DU CONSEIL DE L’EUROPE
LA COMMISSION AFRICAINE DES DROITS DE L’HOMME ET DES PEUPLE
LA COUR DE JUSTICE DE LA CEDEAO

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