Côte d’Ivoire: Il existe des images qui heurtent profondément la conscience collective

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Côte d’Ioivre – Un enfant, en uniforme, gisant sous la brutalité d’hommes en tenue, pendant que ses camarades, impuissants, assistent à la scène. Une violence insoutenable, symbole d’un pouvoir qui a choisi la peur plutôt que la parole, la matraque plutôt que le dialogue.

Ce que nous voyons dépasse la simple bavure : c’est le reflet d’un système où toute contestation est perçue comme une menace, où la jeunesse devient suspecte dès qu’elle ose s’exprimer.

Comment parler d’avenir, lorsque ceux qui incarnent cet avenir sont frappés ?
Comment bâtir une nation forte, quand les plus jeunes découvrent la République non pas comme une mère protectrice, mais comme une main lourde et injuste ?

Le peuple, dans sa grande majorité, ne réclame pas la violence. Il réclame l’écoute, le dialogue, la justice.
Et quand la réponse à cette attente légitime devient la répression, alors le lien social se brise, la confiance s’effrite, et la peur prend la place de la dignité.

Nous ne devons ni nous habituer à ces images, ni détourner le regard.
Car ce n’est pas seulement un élève qu’on étouffe : c’est un rêve qu’on écrase, une génération qu’on décourage.

La véritable grandeur d’un État ne se mesure pas à la force de ses armes, mais à sa capacité à entendre son peuple, à protéger sa jeunesse, à garantir la justice plutôt qu’à imposer l’ordre par la peur.

C’est là que réside la vraie noblesse d’une nation.

Source: Meta, Jessica Traoré

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