Ibrahim Zigui, prisonnier de l’oubli, la MACA comme gouffre de l’arbitraire par Jean-Paul Oro

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Demain, ce pourrait être moi.

Ibrahim Zigui est détenu à la MACA. Pas jugé. Pas entendu. Pas même informé. On ne sait ni pourquoi il a été arrêté, ni par qui. On ignore ce qu’on lui reproche. Et depuis son incarcération, ni sa famille ni son avocat n’ont pu le voir.

Ce n’est pas une rumeur. Ce n’est pas une exagération. C’est une information que je tiens de source très crédible. Et c’est précisément ce qui rend cette situation intolérable.
Comment peut-on, dans un État qui se réclame de la justice et du droit, accepter qu’un homme soit privé de liberté sans procédure, sans transparence, sans accès à la défense ?
La MACA, censée être une maison d’arrêt et de correction, devient ici le symbole d’une dérive inquiétante, celle d’une détention sans visage, sans voix, sans droits.

Ce n’est pas seulement une atteinte aux libertés fondamentales.
C’est une négation pure et simple de la dignité humaine. C’est le reflet d’un système qui se permet de faire disparaître des individus dans le silence, comme si leur existence pouvait être suspendue sans conséquence.
Ibrahim Zigui n’est pas un nom parmi d’autres.

C’est un homme. Un citoyen. Un être humain.
Et aujourd’hui, il est enfermé sans explication, sans recours, sans justice.
Nous ne pouvons pas détourner le regard.
Nous ne pouvons pas laisser l’oubli faire le travail de l’oppression.
Nous devons exiger des réponses. Exiger la vérité. Exiger le respect des droits les plus élémentaires.
Car aujourd’hui, c’est Ibrahim Zigui.
Demain, ce pourrait être moi.

Jean-Paul Oro

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