Guerre en Ukraine: où en est-on au cinquième jour des combats?

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Les combats se poursuivent en Ukraine, au cinquième jour de l’offensive lancée par Vladimir Poutine. De violents affrontements ont eu lieu ce lundi dans la deuxième ville du pays, Kharkiv, où les autorités locales ont fait état d’au moins 11 civils tués dans des bombardements russes. Pendant ce temps, des négociations ont débuté en Biélorussie, sans que les deux parties ne parviennent à un accord pour l’instant. En fin de journée, plusieurs explosions ont été entendues à Kiev. Voici – en résumé – les principaux événements de la journée.

• Kharkiv bombardée, plusieurs explosions entendues à Kiev
Sur le terrain, l’armée ukrainienne a d’abord affirmé avoir repoussé plusieurs tentatives des forces russes de prendre d’assaut les abords de Kiev. La capitale a été visée dans la nuit par trois tirs de missiles russes, puis ce lundi soir, plusieurs explosions ont été entendues, et les sirènes ont retenti à plusieurs reprises, d’après nos journalistes présents sur place.

Au moins onze personnes ont par ailleurs été tuées dans des bombardements russes sur des quartiers résidentiels de Kharkiv, deuxième ville du pays située à la frontière avec la Russie, a annoncé le gouverneur régional dans l’après-midi, disant craindre des “dizaines de morts”.

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L’armée russe a de son côté revendiqué la “suprématie aérienne” sur toute l’Ukraine après la destruction des systèmes ukrainiens Buk M-1, S-300 et de cinq avions de combat. Elle a également affirmé avoir encerclé la ville de Kherson (290.000 habitants), dans le Sud, et pris le contrôle de la ville de Berdiansk (110.000 habitants), sur la mer d’Azov, ainsi que “la zone entourant la centrale nucléaire de Zaporijié”, dans le Sud-Est.

• De premiers pourpalers russo-ukrainiens ont débuté
Des délégations russe et ukrainienne ont entamé au Bélarus de premiers pourparlers. Les discussions se sont interrompues dans l’après-midi: “les parties ont établi une série de priorités et thèmes qui demandent certaines décisions” avant un deuxième round de pourparlers, a déclaré Mikhaïlo Podoliak, l’un des négociateurs ukrainiens.

Selon son homologue russe, Vladimir Medinski, cette nouvelle rencontre aurait lieu “bientôt” à la frontière polono-biélorusse.

• Poutine exige la reconnaissance de la Crimée pour mettre fin au conflit
Emmanuel Macron a échangé pendant 1h30 avec Vladimir Poutine, en lui demandant l’arrêt des frappes contre les civils et la sécurisation des axes routiers en Ukraine, des points sur lesquels le président russe “a confirmé sa volonté de s’engager”, a annoncé l’Élysée. Le président français s’est également entretenu avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky “à plusieurs reprises ces dernières heures”, a ajouté la présidence.

Selon le Kremlin, Vladimir Poutine a, au cours de cet échange, exigé la reconnaissance de la Crimée – dans le sud de l’Ukraine – comme territoire russe, la “dénazification” du gouvernement ukrainien et un “statut neutre” de Kiev, comme préalable à la fin de l’invasion de l’Ukraine.

• Plus de 500.000 Ukrainiens ont déjà pris la fuite
“Plus de 500.000 réfugiés ont désormais fui l’Ukraine vers des pays limitrophes”, a tweeté en fin de matinée Filippo Grandi, le Haut-Commissaire aux réfugiés de l’ONU. Le pays est peuplé de plus de 37 millions de personnes dans les territoires contrôlés par Kiev – qui n’incluent donc pas la Crimée annexée par la Russie ni les zones sous contrôle séparatiste.

La Pologne, qui a déclaré son soutien indéfectible à l’Ukraine, accueille de très loin le plus grand nombre de réfugiés: 281.000, selon le décompte du HCR. Viennent ensuite la Hongrie (84.586), la Moldavie (36.398), la Roumanie (32.517) et la Slovaquie (30.000). Ce n’est sans doute que le début: l’UE dit s’attendre à plus de 7 millions de personnes déplacées.

• Les Français encore à Kiev ont une “opportunité” de quitter la ville
Il existe une possibilité pour les Français encore présents à Kiev de quitter la capitale ukrainienne, a assuré Jean-Yves Le Drian à la mi-journée. “Les routes pour sortir de Kiev par le Sud ne sont sans doute pas totalement sûres, mais il existe aujourd’hui une opportunité de quitter la ville”, a déclaré le ministre à la sortie d’un Conseil de défense à l’Élysée.

“Les Russes viennent d’indiquer par ailleurs que tous les civils peuvent quitter Kiev librement par l’autoroute Kiev Vasylkiv”, a-t-il ajouté.

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Faisant part de son “émotion”, le ministre a indiqué qu’ils pouvaient “décider de saisir cette opportunité”, en précisant pour autant que la France ne pourrait “pas apporter d’assistance sur la route”. Mais Paris pourra leur apporter des “informations régulières sur les points de passage” et une assistance “de l’autre côté de la frontière”.

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