Deux ans après l’application des décisions du TAC : Le Parc national du Mont Peko reprend vie

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Le 7 juillet 2016, eu égard à l’état de dégradation avancé du couvert végétal, ajouté à l’importance du parc dans l’écosystème de toute la région ouest du pays, l’Etat de Côte d’Ivoire décide en Conseil des Ministres, d’évacuer officiellement les occupants illégaux du Parc.

Deux ans après l’application des décisions du TAC : Le Parc national du Mont Peko reprend vie

Les crises successives qu’a connues la Côte d’Ivoire à partir de 1999 ont occasionné la ruée de populations vers le Parc National du Mont Peko dans la région du Guemon, avec pour but de l’exploiter… illégalement. Cette occupation va se poursuivre sans interruption durant près de deux décennies. Et les conséquences seront désastreuses pour l’équilibre naturel de toute la zone ouest du pays.

Le 7 juillet 2016, eu égard à l’état de dégradation avancé du couvert végétal, ajouté à l’importance du parc dans l’écosystème de toute la région ouest du pays, l’Etat de Côte d’Ivoire décide en Conseil des Ministres, d’évacuer officiellement les occupants illégaux du Parc. Après cela, il y a eu la 5ème rencontre du Traité d’Amitié et de Coopération ivoiro-burkinabé (TAC) tenue à Yamoussoukro qui a vu la signature de quelques 13 accords bilatéraux, en présence des chefs d’Etat ivoirien et burkinabé, Alassane Ouattara et Roch Marc Christian Kaboré le 29 juillet 2016.

L’évacuation, maintes fois reportée, est mise œuvre. Elle se déroule sans heurts avec tact comme l’a recommandé le TAC dans le respect des droits des occupants et avec leur contribution. Elle aboutit à la fermeture définitive et officielle du Parc, à partir du 31 juillet 2016, à toutes personnes qui n’en a pas le droit et le départ de tous les clandestins.

Selon les informations données par le Lt Colonel Ouattara Kpolo, commandant du secteur Mont Peko de l’Office ivoirien des parcs et réserves (Oipr), les indices de présence de faune et d’avifaune ont été observés dans le parc depuis l’évacuation des infiltrés. Les éléphants, buffles, céphalophes, guib harnachés, des babouins… ont reconquis l’ensemble de leur territoire.

En ce qui concerne l’avifaune, il indique que les indices de Picarthate chauve de Guinée et de Calao ont été observés dans le Parc avec joie.

Le Colonel Zannou Moïse, le directeur zone Ouest de l’OIPR avait fait savoir lors du dernier comité de gestion local de ce parc à Duékoué que le bilan des missions de surveillance réalisées au Secteur Mont Péko, depuis le déguerpissement est largement positif. Et d’ajouter que la forêt a pris sa revanche sur les vastes plantations abandonnées par les clandestins.

Il faut noter que conformément à la 5ème rencontre du Traité d’Amitié et de Coopération ivoiro-burkinabé, tenue en juillet 2016 à Yamoussoukro, une mission mixte ivoiro-burkinabé avait visité le Parc National du Mont Péko, dans le but d’évaluer la situation sur le terrain en 2017 après l’opération d’évacuation des occupants illégaux du Parc.

Tanoh Félix, Conseiller aux Affaires diplomatiques du Président Alassane Ouattara et Yabré Maxime, Consul général du Burkina-Faso à Bouaké, respectivement Chef de la délégation ivoirienne et burkinabé avaient exprimé leur satisfaction.

Le parc national du Mont Peko, entièrement sous contrôle de l’OIPR depuis 2016, dévoile peu à peu son nouveau visage grâce à la conjugaison des efforts des deux pays frères.

Saint-Tra Bi

Correspondant régional
fratmat.info

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