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DEVANT LE CLIMAT SOCIOPOLITIQUE QUI S’EMPIRE EN CI :
GRADDH-AFRIQUE DEMANDE LA MISE EN PLACE D’UNE TRANSITION !
COMMUNIQUE DE GRADDH-AFRIQUE :
Le lundi 13 Juillet 2020, les Ivoiriennes et les Ivoiriens apprenaient que la démission du Vice-président de la République de Côte d’Ivoire, SEM Daniel KABLAN DUNCAN, est actée depuis le 8 Juillet.
Le même Mercredi 8 Juillet 202, c’était avec consternation que quelques heures après l’hebdomadaire Conseil des Ministres auquel il avait pris part, les Ivoiriens apprenaient le décès subit du Premier Ministre Amadou GON COULIBALY : il était le candidat désigné du Président sortant et du RHDP à l’élection présidentielle prochaine !
Quelques semaines auparavant, début Juin, le Peuple ivoirien subissait l’opprobre et l’humiliation à travers les médias internationaux, du fait de l’implication alléguée de M. Hamed BAKAYOKO, Premier Ministre par intérim (il y a peu) et Ministre d’Etat et de la Défense de la République de Côte d’Ivoire dans un réseau de trafic international de drogue.
Depuis la crise postélectorale de 2010-2011, le contentieux électoral ayant occasionné, officiellement, Trois Mille Morts n’a jamais été élucidé ni vidé ; mais au contraire, le régime-Ouattara s’est toujours montré hostile à toute idée de Réconciliation nationale. Pour preuve, début Février 2020, le Gouvernement ivoirien a même dépêché des avocats de l’Etat en Hollande, pour prendre part au procès du Président Laurent GBAGBO et du Ministre Charles BLE GOUDE, afin d’empêcher que ces deux illustres personnalités – pourtant acquittées par la CPI – ne regagnent leur pays la Côte d’Ivoire.
Les méthodes de gouvernance du régime-RHDP, depuis Avril 2011 à ce jour, se caractérisent par des violations permanentes des Droits de l’Homme et par la négation constante des Libertés publiques ; puisque les opposants ne peuvent manifester librement et que les moindres critiques contre le pouvoir se qualifient « d’atteintes à la sureté de l’Etat » et sont passibles d’emprisonnements systématiques et abusifs.
Le processus électoral en cours est dangereusement mis à mal. En effet, avec l’opération de l’enrôlement des électeurs qui s’est déroulé du 10 Juin 2020 au 5 Juillet, tant en Côte d’Ivoire que dans certains Etats d’Europe et des Etats-Unis, les Ivoiriens et la Communauté internationale ont pu se rendre compte que :
– La Commission électorale indépendante (CEI) actuelle n’est guère indépendante, elle est plutôt contrôlée et phagocytée par le RHDP au pouvoir ;
– Le Code électoral décrété de façon unilatérale par le Chef de l’Etat Alassane OUATTARA, Président du parti RHDP, reste problématique ;
– La liste électorale est soupçonnée par l’opposition et la société civile de regorger plusieurs centaines de milliers d’étrangers ; alors que des millions d’Ivoiriens n’ont pu être enrôlés.
Pour toutes ces raisons (non exhaustives), GRADDH-AFRIQUE, le Groupe de Réflexion et d’Actions pour la Démocratie et les Droits de l’Homme en Afrique, demande ce qui suit.
1/ GRADDH-AFRIQUE demande que l’élection présidentielle du 31 Octobre 2020 soit reportée au dimanche 31 Octobre 2021.
2/ GRADDH-AFRIQUE propose que s’ouvrent des discussions politiques tripartites, entre le pouvoir, l’opposition politique et la société civile, afin de s’accorder sur l’instauration d’une TRANSITION politique à compter du 1er Novembre 2020.
3/ GRADDH-AFRIQUE demande que soit mis en place un Gouvernement de Réconciliation nationale, ayant pour mission essentielle d’organiser une élection présidentielle véritablement démocratique et apaisée.
LA PAIX EXIGE TOUS LES SACRIFICES !
Fait à Genève, le 14 Juillet 2020
Pour GRADDH-AFRIQUE
LE PRESIDENT-FONDATEUR
Dr BOGA Sako Gervais