Côte d’Ivoire / Destruction du patrimoine forestier par les coupeurs de bois à Doka dans la sous-préfecture d’Oumé

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Côte d’Ivoire / Alerte !!! Destruction du patrimoine forestier par les coupeurs de bois à DOKA dans la sous-préfecture d’Oumé

DOKA est un gros village gouro de 4000 à 5000 âmes, de lasous-préfecture d’Oumé, situé à 12 km, sur l’ancienne route secondaire du rallyedu Bandama. DOKA est à quelques 3 km de l’embouchure des fleuves du Bandama etde la Téné. DOKA est entouré d’eau, de fleuves et de rivières.
L’activité principale des habitants de ce village, c’est laculture du cacao, du café, de la banane, des fruits et légumes.
DOKA est très actif mais à la fois très enclavé. Il possède2 écoles primaires, un dispensaire et un marché de fortune. C’est l’un desrares villages de la région où les jeunes sont fortement impliqués dans lesecteur agricole.
Malheureusement pour DOKA, sa faiblesse se trouve dans sonmanque de cadres, toute chose qui laisse ce gros village en pâture auxpersonnes de tout acabit. Les orpailleurs des nombreuses mines d’or, dont la célèbremine d’or de Bonikro y ont élu domicile. Ceux-ci déversent des produitschimiques partout dans les champs et rivières.
Ces nombreux groupes d’orpailleurs qui avaient totalementenvahi le village, et qui seraient protégés il y a peu par l’ex-Président del’Assemblée Nationale SORO Guillaume pour ce qui concerne les orpailleurs ducoté de Melikro, rivalisaient avec les orpailleurs pro-feu Hamed Bakayoko,ex-Premier Ministre. On dénombre pas moins de 20 boites de nuit et on parlel’anglais, l’espagnol, le mandingo, le wolof, le Moré et l’Ashanti à DOKA.
La population de DOKA est composé de 2/3 d’allogènes en majorité originaires du Mali, du BurkinaFaso et de la Guinée qui vivent en parfaite harmonie avec les autochtonesmalgré les nombreuses crises que la Cote d’Ivoire a connues.
Depuis des décennies, DOKA court après une route digne de cenom pour lui permettre d’écouler ses productions agricoles sur Oumé et lesmarchés ivoiriens. Le comble, c’est que pendant les saisons pluvieuses, levillage peut être coupé du reste de la Cote d’Ivoire pendant des semaines. Lepont construit sur la rivière Douaba par les colons sur l’axe Doka-Dougba estcomplètement envahi par le sable après le passage des orpailleurs. Le ponttraditionnel sur la seconde route qui relie Doka à Kouadiokro est lui aussiimpraticable.
Après l’orpaillage clandestin qui a détruit rivières,fleuves et plantations du village, un autre fléau vient de voir le jour dans larégion depuis quelques semaines; il s’agit des coupeurs de bois clandestins ounon.
Leur mode opératoire est simple. Ils viennent avec leursmachines, ils entrent dans les plantations des paysans sans même aviser les propriétaires,ils repèrent les bois et les coupent sans ménagement et sans autre forme deprocès. Ils travaillent jusqu’à la nuit tombée et emportent leur butin. Si parmalheur le bois se trouve au milieu d’une plantation, une route est tracée danscette plantation avec ce que cela implique comme destruction dans laplantation.
Si le propriétaire de la plantation se plaint, il estconsolé avec la somme de 3000 f CFA, et cela peu importe l’espèce et la tailledu bois coupé, que ce soit un iroko, un samba ou un fromager. Si lepropriétaire ne se plaint pas, ces coupeurs de bois s’en vont tranquillementsans rien débourser en retour.
Comme base légale de leur activité qui selon toute apparenceest clandestine, ces exploitants forestiers d’un autre âge brandissent unedécision portant autorisation de reprise d’activités au titre de l’année 2022,signé des mains du Ministre des eaux et forets, M. Alain Richard DONWAHI.Malheureusement, cette décision est privée de ses articles essentiels à savoirles articles 1 à 5, qui auraient permis d’être situé sur le caractère licite ounon de cette activité, mais que ces exploitants ont pris bien soin d’escamoter.

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