Vœux de nouvel an : Le Président de la République s’adresse à la nation ce soir

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Le postulat de la stabilité sera, sans surprise, l’un des marqueurs du discours du chef de l’État qui s’adressera aux Ivoiriens ce soir.

La répétition est pédagogique. Mais en année électorale, elle devient un impératif catégorique. Il ne peut en être autrement. Surtout, après les mouvements d’humeur suscités par le retour dit avorté de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, le 23 décembre. Alassane Ouattara devrait donc souligner, en lettre de fermeté, ce préalable non négociable pour les Ivoiriens en général et pour chaque acteur politique en particulier, d’agir dans le sens de la loi et de l’apaisement, en bannissant les actes de défiance ou de déstabilisation de l’État. Et si l’on veut un indice de cette posture d’autorité qu’affichera le Président de la République, il se trouve dans sa mise en garde formelle du 28 décembre, lors du point de presse qu’il a eu avec son homologue équato-guinéen, Teodoro Obiang.

« Nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire (…) Le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas. (…) nul n’est au-dessus de la loi, aussi bien les anciens présidents, les présidents d’institution, le président de la République que tous les autres », a-t-il prévenu.

Le respect de la loi, il est vrai, est l’autre nom de la démocratie. Les politiques, on ne le dira jamais assez, doivent plutôt y contribuer par la formation de l’opinion, non pas en semant la confusion dans les esprits à des fins de propagande. L’immunité des élus, faut-il aussi en convenir, n’est pas une garantie d’impunité, un permis de commettre des troubles loin du champ normal du débat contradictoire.

« Notre débat démocratique doit être à la mesure des attentes des Ivoiriens, conforme à nos idéaux de tolérance, de respect et de paix. Il y va de la consolidation de notre démocratie et de la stabilité de notre nation », avait déjà plaidé le président ivoirien lors de ses vœux à la nation en 2018. Dans ce cadre de la tolérance et la paix souhaitées, il avait, le 6 août, amnistié huit-cents personnes.

Si le chef de l’État a pris l’habitude d’insister sur le maintien d’un environnement politique paisible, c’est parce que cela conditionne les bonnes perspectives économiques qu’enregistre la Côte d’Ivoire depuis 9 ans d’affilée. D’ailleurs, Alassane Ouattara devrait rappeler son engagement soutenu et celui de tout son gouvernement, à faire descendre à la base les fruits de la croissance de 7.5%.

A ce sujet, l’adresse de ce soir sera une occasion pour le premier des Ivoiriens de faire un bilan du Programme social du gouvernement (PSGouv) de 1000 milliards mis en œuvre l’année écoulée.

L’objectif affiché du PSGouv ? C’était de fournir aux populations des services de santé de proximité, d’améliorer la protection sociale, de renforcer les conditions d’accès et de maintien à l’école des enfants de 6 à 16 ans, notamment les jeunes filles, de favoriser l’accès des populations au logement, à l’eau potable, à l’énergie, au transport, aux biens de grande consommation et de créer les conditions pour le bien-être des populations en milieu rural. Presqu’un plan Marshal.

Benoit Hili
fratmat.info

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