Côte d’Ivoire-Coupure d’électricité : La situation devient inquiétante

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En comptabilisant le nombre de coupure de l’électricité, du Jeudi nui à ce jour, dans certaines zones d’Abidjan, nous pourrions nous retrouver pratiquement à 100 coupures. C’est peut-être surprenant, mais c’est plus qu’inquiétant.
En effet, depuis le jeudi 15 novembre, dans la nuit, certains quartiers de la ville d’Abidjan subissent des coupures intempestives de courant. Si pour certains la fréquence des coupures est élevée le matin, pour d’autres c’est dans la soirée qu’ils font l’amer constat.
« Je ne peux même pas préparer les cours pour le lendemain, à cause de ces coupures », explique dans une colère, Kouadio. R, rencontré à la Cie de Bingerville. Qui s’est présenté dans une agence de la Cie de Cocody pour s’enquérir des raisons de cette défaillance de l’électricité, qui a bousillé, dit-il, son réfrigérateur.
Comme M. Kouadio, de nombreux ivoiriens souffrent de ces coupures, qui ne sont pas faites pour arranger les choses, ajoutée à cette chaleur indescriptible, qui s’abat sur Abidjan ces 10 derniers jours. « Comme des jeux de lumières, il est impossible de regarder un film à la télévision ou de travailler sur un ordinateur ou même d’étudier les leçons pour les élèves », déplore Ouattara. F, résident à Abatta.
Aucune excuse ni même une explication ; mais les coupures continuent nuit et jour sans que cela n’émeuvent, dans un mutisme extraordinaire. « J’ai vécu le délestage en Côte d’Ivoire, il a été expliqué à la population. Mais ce qui se passe présentement est grave. Comment comprendre qu’un pays qui produit de l’électricité fait subir de telle coupure à sa population ? », s’interroge Kouamé Lazard, qui essuie à chaque 2 ou 3 minute la sueur qui dégouline de son front, à l’aide d’une serviette autour de son cou face à la chaleur intense de ces derniers jours.
Joint au téléphone dans la nuit du mardi 20 novembre, le service dépannage nous donne ce message : « Excusez monsieur, nous sommes entrain d’effectuer des travaux, c’est ce qui est la base de ce désagrément. Mais tout va se rétablir ». Depuis le 20 novembre, les travaux continuerait sans doute, puisque les coupures se font de plus en plus persistante, à telle enseigne que certains abidjanais s’accommodent à ces nouvelles habitudes qu’ils même de « jeux de lumières ».

Paul de Kouamé
lebanco.net

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