Emission / Conférence débat: Faut il avoir peur du problème de l’identité à l’aune des élections 2020 ?

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Au micro de Ivorian.Net: La question identitaire à l’aune des élections 2020 a été le menu du débat contradictoire organisé dans l’après-midi de ce 26 Septembre 2019, par l’Ambassade des États-Unis à l’espace américaine sis au bâtiment U de l’Université Félix Houphouët-Boigny.

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Dr.Geoffroy Julien KOUAO, politologue et essayiste et Mme, Nathalie KOUAKOU N’GUESSAN, Médiatrice et Présidente de l’ONG vivre sans violence sont les invités de ce débat.
Pour Dr.Geoffroy Julien, la question des étrangers en Côte d’Ivoire ne doit pas être un sujet tabou. Selon lui, dans une démocratie républicaine, il n’y a pas de sujet tabou. L’ivoirité réthorique politique qui prétend mettre l’accent sur la préférence nationale ne doit pas être diabolisée à défaut d’être acceptée. L’ivoirité n’est pas une faute politique encore moins une erreur idéologique, elle met l’accent sur la préférence nationale.

L’étranger ce n’est pas le mal, c’est au contraire un atout. Nous pouvons faire l’intégration des étrangers une dynamique de développement. Affirme t_il. La population ivoirienne est de plus 23 millions d’habitants soit 5 millions de non ivoiriens. Selon le politologue, la question c’est la gestion politique. La politique c’est la gestion de la cité. Ces non ivoiriens vivent en Côte d’Ivoiren et font partie de la population. Alors il est évident que la politique publique prennent en compte tout le monde. C’est pourquoi, il propose que la participation des étrangers aux élections municipales et les conseils généraux en qualité d’électeur, car nous avons des villes, des quartiers où le nombre des étrangers est supérieur à celui des ivoiriens”. Conclut-il.

Pour Mme N’GUESSAN, l’identité est un construit social, une joie de vivre. Ce qui fait peur, c’est l’exploitation, l’instrumentalisation de l’identité ivoirienne, l’instrumentalisation de l’étranger contre l’identité ivoirienne. Ce qui doit être fait, c’est que nous ayont d’égal protection de tous. Si on veut que les étrangers participent à l’assemble des personnes qui vont gouverner nos cités ou le pays, il faut qu’une loi soit prise dans ce sens.

C’est a un débat constructif que nous avons assisté. Pour ma part le problèmes est de savoir si nous avons les instruments et les aptitudes démocratiques nécessaires pour aborder une telle question pour une dynamique de développement.

Envoyé spécial
Fernando Zéguiba
pour Ivorian.Net

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