Mort du journaliste d’investigation et écrivain Pierre Péan

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Il avait signé des enquêtes restées célèbres sur les diamants de Bokassa, la jeunesse de François Mitterrand ou encore sur la face cachée des grands médias.

Le journaliste d’investigation Pierre Péan qui avait pour sujets de prédilection l’Afrique, les médias et la face cachée des personnalités politiques est mort à l’âge de 81 ans ce jeudi 25 juillet a annoncé l’Obs sur son site internet. Avant de saluer « l’un des plus grands journalistes d’enquête français ».

Pierre Péan est décédé « des suites d’une maladie » à l’hôpital d’Argenteuil, dans le Val-d’Oise, a précisé à l’AFP son fils, l’écrivain Jean Grégor, avec qui il avait rédigé son dernier livre, « Comme ils vivaient », une enquête sur le génocide méconnu des Juifs de Lituanie, parue l’an dernier au Seuil.

« C’est terrible. Le Patron, Pierre Péan, mon ami, est parti ce soir », explique Christophe Nick qui a signé à ses côtés une enquête sur TF1 en 1997.

En 1979, ce fils d’un coiffeur de l’ouest de la France qui avait débuté dans des cabinets ministériels au Gabon avant de se lancer dans le journalisme, passant par l’AFP puis l’hebdomadaire L’Express, sort dans Le Canard enchaîné sa première grande affaire. L’empereur Bokassa de Centrafrique aurait offert au président français Valéry Giscard d’Estaing des diamants. Le scandale aura un grand retentissement à deux ans de l’élection présidentielle.

Une méthode fondée sur le temps
Puis Pierre Péan va poursuivre ses enquêtes au long cours avec la publication d’un livre tous les uns ou deux ans. Il révèle la face cachée de grands médias ou des personnalités politiques comme Bernard Kouchner, Jean-Marie Le Pen…

En 1994, il signe « Une jeunesse française : François Mitterrand 1934-1947 ». Pour la première fois le président socialiste s’exprime sur son appartenance à la droite pétainiste avant son action dans la Résistance.

Auparavant, en 1983, son livre « Affaires africaines » sur les relations entre la France et le Gabon avait aussi fait grand bruit. Pierre Péan reviendra aussi sur le génocide rwandais dans « Noires fureurs, blancs menteurs » en 2005.

Le Parisien

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