Côte d’Ivoire : Ouattara condamne les dérives langagières, celle de Mariam Traoré, y comprise

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Durant les divers lors Conseil des ministres du mercredi 6 février 2019 à Abidjan, le chef de l’État, Alassane Ouattara, a condamné les propos de la députée Mariam Traoré et toutes les autres dérives de langage sans citer aucun nom, en particulier, même si l’IA a appris que même la sortie du Président Bédié le 26 janvier 2019, à Daoukro, est visée par la condamnation.

Pour le Président ivoirien, les violences verbales et les dérives langagières constatées ces derniers temps en Côte d’Ivoire sont inacceptables et inadmissibles.
Alassane Ouattara, selon les informations reçues par l’IA, n’a pas apprécié que des hommes politiques, quels qu’ils soient, aient choisi de donner dans l’invective, au lieu de proposer des projets de développement.

C’est ce sentiment du chef de l’État , soutenu par l’ensemble du gouvernement, que Sidi Touré, ministre de la communication et des médias et porte-parole du gouvernement, a ensuite traduit, lors des échanges avec les journalistes au cours du point de presse.

« Nous condamnons fermement ces différentes dérives langagières qui ont été observées », avait dit le porte-parole du gouvernement.

Mariam Traoré, prétextant répondre à des injures xénophobes contre la Ministre Kandia Camara, attribuées à tort à Sita Coulibay du Pdci, avait utilisé un code lexical rempli de vulgarité et d’injures indécentes.
La sortie a suscité une indignation unanime, suite aux timides excuses de la concernée.

Les femmes du Rhdp ont alors invité le procureur de la république à s’autosaisir, tandis que celles du Pdci ont porté plainte contre la députée. Toujours au niveau du Rhdp, une autre députée, Dogo Myss Belomonde, a présenté mercredi 6 février 2019 des excuses , après une visite à l’archevêque d’Abidjan, Mgr Kutwa. Elle a annoncé une série d’initiatives. Mah Sogona Bamba, ex députée et cadre du Rhdp, a elle aussi présenté des excuses.

Le camp des personnes en désaccord avec les injures vient d’avoir, avec la réaction du chef de l’État en Conseil des ministres, un allié de poids, dans l’attente de la suite judiciaire que la justice ivoirienne, pourrait donner à l’affaire Mariam Traoré, et à toutes les autres, notamment l’audio incitant à la haine, qui a servi à faire le montage vidéo attribué à Sita Coulibay.

« Ce n’était pas nécessaire. Elle nous embarrasse et nous tire vers le bas avec cette affaire », se désole un baron du Rhdp, qui note quand même que la tension est en train de s’estomper.

Charles K

L’Intelligent d’Abidjan

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