Pénurie d’eau à Bouaké/ Le forage de la résidence de Guillaume SORO, un oasis pour les populations

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La résidence bouakéenne de Guillaume SORO située au quartier Gonfreville reflète depuis quelques jours l’image d’un oasis dans un désert aux yeux des populations victimes de manque d’eau. Le forage logé au sein de la résidence du Chef du parlement ivoirien vient énormément soulager les souffrances des riverains et les habitants d’autres quartiers.

Ce constat, nous l’avons fait dans la matinée de ce dimanche 8 avril 2018. Il nous a été donné de nous rendre compte que cette fontaine d’eau qui prend sa source à des centaines de mètres sous terre de la résidence de Guillaume SORO alimente de nombreux ménages qui font face à cette absence d’eau dans leurs robinets.

Pour apaiser cette population en détresse et circonscrire les conséquences liées à cette pénurie d’eau qui plonge les habitants de la capitale de la paix dans une errance totale et un ballet incessant à travers les rues et ruelles des quartiers à la recherche de point d’eau, le Chef du parlement a pour sa part mis à disposition son forage d’eau domestique. Et c’est du côté de sa résidence que les habitants des quartiers Gonfreville, Zone industrielle et Cité de l’air ont trouvé cette source de vie.

« Très tôt le matin, ce sont des femmes, jeunes filles et jeunes gens qui viennent faire le plein de leurs bidons et bassines en eau potable ici. Notre responsable nous a demandé, sur instruction directe du grand Patron Guillaume SORO, de mettre le forage de la résidence à disposition afin que les populations viennent se servir à volonté. Donc à partir de 5 heures 45 minutes, nous installons plusieurs tuyaux et ces nombreuses femmes commencent à se servir jusqu’à 19 heures le soir», nous a révélé le chef de l’équipe en charge de l’entretien de la résidence de Guillaume SORO que nous avons trouvé sur place, et qui s’est présenté à nous, sous le prénom de Blaise. Déjà au petit matin, poursuit-il, femmes, jeunes gens et même les moins âgés prennent d’assaut la résidence pour venir s’approvisionner en eau.

Sur place, devant la résidence de Guillaume SORO, nous avons pu voir que divers moyens sont utilisés pour le transport de cette eau qui se fait très rare à Bouaké en ce mois d’avril. Certains arrivent en tricycle chargé de bidons. Ceux-ci témoignent qu’ils vont à leur tour ravitailler le voisinage dans d’autres quartiers plus éloignés moyennant rémunération. Des brouettes et même des charretiers sont sollicités pour le chargement des bidons remplis d’eau tiré du forage de la résidence de Guillaume SORO vers d’autres foyers.

Ce manque d’eau à Bouaké est ressenti également dans les établissements hôteliers, chez les restaurateurs, tous en souffrent. Et la fourniture d’eau dans ces lieux est désormais rationnée.

L’origine de ce manque d’eau qui a d’ailleurs fait l’objet d’un communiqué de la SODECI est diversement interprétée. Les explications varient d’un individu à un autre à Bouaké. « Il n’y a plus d’eau dans le barrage de la LOKA. Le lit cette retenue d’eau s’est asséchée. Pourtant c’est la LOKA qui dessert 70% de la ville et le barrage du camp situé dans la partie sud de Bouaké irrigue 30%. Mais le malheur de la LOKA vient du fait des exploitants de carrières qui exercent dans la proximité de ce Barrage. Les conséquences directes de cette activité sur les profondeurs du sol empêchent le ruissellement de l’eau de pluie vers la LOKA », a indiqué notre interlocuteur technicien de la SODECI qui a sollicité l’anonymat. Même un arrêté préfectoral n’a pu mettre fin à l’activité de cette carrière installée en amont de ce barrage qui, malheureusement contribue énormément au dessèchement de la LOKA, a relevé pour sa part un notable d’un village environnant de ce barrage.

Cependant, L’ONEP par le biais de camions-citernes fait le tour des quartiers pour un ravitaillement collectif des populations. Mais cela n’a pu mettre fin aux incessants va et vient des populations de jour comme de nuit à la recherche d’eau à travers la ville.

Aussi, les robinets des établissements hôteliers et les restaurateurs ainsi que les lavages de voitures attendent avec espoir l’arrivée d’eau…

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Maiga Idrissa
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