Son extradition en Côte d’Ivoire suspendue, Johnny Patcheko accuse, Ange Kessy prudent

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L’épisode Johnny Patcheko, se poursuit. Mis aux arrêts en Finlande, l’activiste dont l’extradition était annoncée à Abidjan le dimanche 29 juillet 2018, a été mis en liberté sur convocation à la veille, « grâce à une mobilisation des Africains », selon ce dernier qui est toutefois, dans le viseur de la police finlandaise qui le convoque à nouveau le mardi 31 juillet 2018.

Dans une vidéo en direct sur Facebook dès sa sortie des locaux de la police, il a accusé Stéphane Kipré, le président de l’UNG ( un parti politique en Côte d’Ivoire, membre de la mouvance de soutien à l’ex Président Laurent Gbagbo), puis le Ministre d’État ivoirien, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, d’être derrière les plaintes qui le visent : « C’est Stéphane Kipré qui m’a convoqué ici me faisant passer pour un terroriste pour avoir appartenu à la Fesci. (…) Puis une fois sur place, on m’a signifié qu’une autre plainte s’est ajoutée à mon dossier. Une plainte émanant de l’État de Côte d’Ivoire, signée d’Hamed Bakayoko, qui m’accuse de désertion ».

L’activiste qui a un peu policé son discours, en arrêtant par exemple de dire « mère con », à tout bout de champ dans ses vidéos, tout en demeurant virulent et très critique, a dit vouloir se battre pour empêcher que les requêtes le visant soient fructueuses.

Joint au téléphone le samedi 28 juillet 2018, pour savoir si en sa qualité de Procureur militaire, il était saisi du dossier de désertion de l’ex gendarme activiste, le commissaire du gouvernement ivoirien, Ange Késsi a dit : « Je ne peux pour l’instant pas vous le confirmer ». Une réponse « sibylline et prudente » qui peut aussi signifier : « Je ne peux pas vous l’infirmer ».

Claude Dassé

afrikipresse.fr

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