Des émissaires du gouvernement rencontrent des pro-Gbagbo en exil

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Côte d’Ivoire: Des émissaires du gouvernement rencontrent des pro-Gbagbo en exil, les vérités de Guirieoulou à la délégation

Une délégation gouvernementale ivoirienne venue au Ghana Search Ghana à la rencontre des réfugiés dans le cadre des discussions tripartites gouvernement ivoirien-gouvernement ghanéen-HCR, a échangé mercredi avec le bureau de la Coordination du Front Populaire Ivoirien en Exil, a-t-on appris.

Cette délégation, conduite par Mme Dieket, première responsable de la DARA (Direction de l’Aide et de l’Assistance aux Réfugiés et Apatrides) du Ministère des Affaires Etrangères de Côte d’Ivoire, comprenait des représentants de plusieurs autres départements ministériels ivoiriens (Défense, Justice, Solidarité, Education nationale, Emploi), l’ambassade de Côte d’Ivoire au Ghana Search Ghana et le HCR Côte d’Ivoire.

L’ancien ministre de la fonction publique, par ailleurs président de la coordination du FPI en exil, n’‘est pas allé du dos de la cuillère pour assener ses vérités aux émissaires du gouvernement.

Il a indiqué d’entrée que, si ils sont encore en exil, c’est parce que selon lui, le gouvernement Search gouvernement ivoirien ne fait rien pour favoriser la réconciliation Search réconciliation nationale ni même en réunir les conditions.

« Or sans réconciliation, nous ne pouvons pas retourner en Côte d’Ivoire », a-t-il indiqué.
Il en veut pour preuves, les mandats d’arrêts internationaux émis contre plusieurs exilés et les arrestations dont lui-même et Justin Katinan Koné.

Il a aussi fait cas du procès en assises envisagés contre des personnalités du FPI dont les ministres Assoa Adou (déjà en prison), Lia bi et lui. La situation du ministre Hubert Oulaye condamné à 20 ans d’emprisonnement ainsi que la détention prolongée de Samba David.

Poursuivant, le Président de la Coordination a dit à l’intention de la délégation : « Nous aurions aimé avoir affaire à une délégation composée de ministres pour discuter des questions de fond mais nous avons tout même accepté de vous rencontrer malgré vos limites dans les réponses à nos préoccupations en raison de vos positions hiérarchiques et de votre mandat. Car, comme le dit un proverbe africain quand la calvitie arrive dans un village et qu’elle ne trouve pas de vieux, elle se pose sur la tête des enfants ». Il a donc demandé à la délégation de transmettre à leurs autorités l’urgence du dialogue car par leur faute, la situation sociale se dégrade et le pays risque une implosion qui sera préjudiciable à tous. Le ministre a clos son propos en disant « Nous sommes des ivoiriens. Notre pays nous manque. Cela fait plus de 7 ans que nous sommes ici contre notre gré. Dites-le à ceux qui sont là-bas et demandez-leur de créer les conditions du dialogue. Dans la vie, on n’est jamais fort tout le temps. »

Le FPI en exil reste à l’écoute de Mr Aboudrahamane Sangaré pour revenir au pays.

« « Si, demain, Sangaré nous dit de rentrer nous rentrerons sans poser de question car nous nous reconnaissons en lui. Mais comment le ferait-il si le pouvoir d’Abidjan refuse de discuter avec lui ? Si donc le pouvoir veut qu’on discute, il faudra débuter avec Aboudrahamane Sangaré qui est sur place à Abidjan », a-t-il exhorté envers le pouvoir.

Donatien Kautcha, Abidjan
Koaci

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