France – Danemark: Un nul qui arrangeait tout le monde (groupe C)

1609

[ Publié / Modifié il y a

L’équipe de France obtient un nul contre le Danemark et termine en tête du groupe C

Déjà qualifiés pour les 8es de finale, les Bleus ont réalisé un 0-0 sans saveur contre les Danois. Ils terminent premiers de leur groupe.
Comment dire ? C’est tout sauf une surprise, mais on s’en serait bien passé. Déjà qualifiée pour les huitièmes de finale, l’équipe de France a été accrochée par le Danemark (0-0), ce mardi pour son troisième match à la Coupe du monde. Un résultat qui lui permet d’atteindre son objectif : la première place du groupe C. Et son adversaire, le sien : la deuxième place. Les Bleus éviteront donc la Croatie au prochain tour, en principe. Mais ils pourraient se coltiner l’Argentine, à moins que le Nigeria et l’Islande ne s’invitent à la fête. Un peu gâchée pour l’instant.

Car si la première période face au Pérou (1-0) avait montré de nombreux signes encourageants, dans les attitudes et dans le jeu, celle effectuée par les Bleus au stade Loujniki a laissé les nombreux supporters français présents sur leur faim. Peu de mouvement, peu d’idées, peu d’envie et peu d’occasions, à l’exception d’une frappe de Giroud (15e) et d’une percée d’Eriksen (29e), le «spectacle» proposé ne méritait que des sifflets à la mi-temps. À la vitesse et la technique des attaquants français, les Danois ont répondu par une densité physique très importante. Leur bloc regroupé n’a pas permis à Griezmann et Dembélé de s’approcher souvent. Tout juste l’attaquant du Barça a-t-il tenté sa chance de loin (33e). Sans réelle conviction.

Le groupe C : résultats/classement
Rien n’a changé ou presque à la reprise. Le rythme ne s’est pas élevé et les rares opportunités de chaque côté n’ont pas été bien négociées. Ainsi Eriksen a vu son coup franc repoussé en deux temps par Mandanda (54e), tandis que Fekir, entré en jeu auparavant, se heurtait plus tard lui aussi à Schmeichel (82e). Tout ça pour ça. Comme en 2014 (0-0 face à l’Equateur) et en 2016 (0-0 contre la Suisse), l’équipe de France n’enchaînera pas une troisième victoire au premier tour d’une grande compétition. Elle bascule bien en tête de son groupe et c’est l’essentiel, semble-t-il, pour elle. Mais son manque d’ambition laisse perplexe.

Un nul qui arrangeait tout le monde
Le scénario était prévisible. Les deux équipes occupant les deux premières places au coup d’envoi, le risque était réel de les voir lever le pied pour maintenir les positions figées à l’arrivée. L’Australie ayant rapidement été menée avant de s’incliner face au Pérou (0-2), le Danemark n’avait plus intérêt à tout donner dans une rencontre où elle n’avait pas grand-chose à gagner. Il s’est donc économisé. Et malgré les déclarations d’intentions tricolores, les Bleus en ont fait autant. Les dernières minutes ont même tourné au ridicule avec deux formations qui ont joué à la passe à dix, sous la bronca.

Le joueur : Griezmann, toujours pas mieux
Les matches se suivent et se ressemblent en Russie pour Antoine Griezmann. Déjà peu en vue lors des deux précédentes rencontres, l’attaquant est encore apparu en difficulté face au Danemark. Il a beau avoir cadré deux frappes, celles-ci n’ont pas inquiété Schmeichel. En plus d’avoir perdu beaucoup de ballons (70,7% de passes réussies, l’un des plus faibles), il n’a pas fait beaucoup de différence (3 duels gagnés, 50%), pas plus qu’il s’est procuré d’occasions franches. Une petite forme qui n’a pas échappé à Deschamps, lequel, compte tenu du contexte, a décidé de le remplacer par Fekir, plus tôt que d’habitude (69e).

Il aura fallu attendre le 37e match du Mondial pour voir un premier 0-0 dans la compétition. L’équipe de France n’a gagné qu’une seule fois ses trois matches de poules dans le tournoi, en 1998, l’année de son sacre.

Hugues Sionis, à Moscou

lequipe.fr

Suivez la coupe du monde CM2018 sur lequipe.fr

PARTAGER