New York: Le diplomate ivoirien Alcide Djédjé assure l’intérim de l’ex-représentant

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Alcide Djédjé intérimaire jusqu’à quand : atouts et handicaps de l’ambassadeur ivoirien à l’Onu

Le diplomate ivoirien Ilahiri Alcide Djédjé assure l’intérim de l’ex-représentant de son pays, auprès des Nations unies, Bernard Tanoh Boutchoué, décédé le 18 avril 2018 à New York.

Celui qui gère depuis peu les affaires courantes pour le compte de la Côte d’Ivoire au Conseil de sécurité des Nations unies, l’un des organes de l’Onu, dont le pays est membre non permanent depuis janvier 2018 pour un mandat de deux ans (2018 et 2019), est un habitué des couloirs de la 46e rue et 1ère Avenue de New York, siège de l’ONU dans le quartier de Manhattan.

Ilahiri Alcide Djédjé, 62 ans, diplomate de carrière, avait déjà représenté la Côte d’Ivoire auprès des Nations unies de 2007 à 2010, sous la présidence de Laurent Gbagbo, dont il fut brièvement ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Aké Ngbo, formé 4 mois avant la chute du régime, le 11 avril 2011.

Diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration ( ENA) d’Abidjan, et de l’Institut d’Etudes Politiques de l’Université Lumière de Lyon 2, Alcide Djédjé a été nommé conseiller au cabinet du ministre ivoirien des Affaires étrangères, Marcel Amon Tanoh en février 2017, après avoir été réintégré dans le corps de la diplomatie ivoirienne sous le ministre Albert Mabri Toikeuse. Sa discrète mais efficace contribution à l’élection de la Côte d’Ivoire, au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies est reconnue.

L’anecdote suivante est rapportée à New-York pour aider à mieux comprendre cet apport, et justifier le choix des autorités ivoiriennes, pour sa désignation à titre intérimaire : « au cours d’une réunion aux Nations unies avant l’élection de la Côte d’Ivoire comme membre nombre permanent du Conseil de sécurité , le ministre Marcel Amon Tano a constaté que pendant qu’il distribuait ses cartes de visites à des ambassadeurs, le défunt représentant de son pays en faisait autant, alors qu’il était sensé connaître déjà tous ces ambassadeurs, et les lui présenter. Pendant ce temps, Alcide Djedje semblait être en territoire acquis, tout en restant humble. De quoi mettre sous son charme, le ministre Amon Tano qui est avare en compliment ».

Malgré cette situation, le come-back du nouveau locataire de la 800 2nd AVE et 5th Floor de New York (siège de la mission permanente de la Côte d’Ivoire dans la ville américaine ), n’est pas encore définitif. Il reste même précaire à cause des réactions sourdes et de salon , de certains partisans du président ivoirien ( Rdr comme Pdci don’t des diplomates proches ont été souvent à ce poste depuis l’événement du Président Alasane Ouattara ) , qui s’interrogent sur ce que gagnent vraiment les autorités ivoiriennes à ne pas choisir un diplomate militant , à la place d’Alcide Djédjé.

Ceux qui soutiennent l’option contraire mettent de leur côté, en avant l’idée qu’Alassane Ouattara est le Président de tous les ivoiriens, qu’il s’est engagé à gouverner sans discrimination, et à traiter tous les citoyens de son pays, de la même façon.

Une posture qui pourrait accroître les chances d’Alcide Djedje, d’accompagner (sauf extraordinaire ou une gaffe intolérable pour un diplomate de son envergure ) , la présence de son pays la Côte d’Ivoire, au sein du Conseil de sécurité de l’Onu, comme membre non permanent, et de rester en poste pendant encore 18 mois au moins, c’est à dire jusqu’à la fin du mois de décembre 2019.

Philippe Kouhoun, avec Ariel Touré (correspondant à New York)
afrikipresse.fr

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