FPI: Déclaration suite au harcèlement du régime Ouattara contre le ministre Koné Katinan

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I -Les faits

Par un communiqué de presse, le ministre Justin Koné Katinan, Porte-parole du Président Laurent GBAGBO, Vice-président du FPI et de la Coordination du FPI en exil, a informé l’opinion nationale et internationale de ce que, le lundi 7 mai 2018, un avocat au barreau du Ghana a porté à sa connaissance l’existence d’un autre mandat d’arrêt international émis par les autorités ivoiriennes contre lui. Ce mandat, selon l’avocat, a été transmis aux autorités du Ghana, du Togo et du Bénin. Le camarade Koné Katinan y est accusé de faits de déstabilisation allant de 2012 à 2017, sur la base de dénonciations calomnieuses d’un certain Yedagn Louis Jacques alias Méité Souleymane qui aurait déclaré avoir participé à une réunion au Ghana avec un pasteur nommé ZOUAME, exilé au Ghana, qui « révélait que KONE Katinan Justin donnait directement des instructions aux chefs de guerre du Nord ».
Et sur la base de ces déclarations, un juge d’instruction, le nommé Kra N’Dri, a pu émettre le dernier mandat d’arrêt international contre le haut cadre du FPI, sans que le nommé Yedagn Louis Jacques alias Méité Souleymane ne précise ni la date de la réunion au Ghana ni l’identité réelle du nommé ZOUAME, encore moins celle des «chefs de guerre du Nord » auxquels les « instructions » auraient été données.

II- Nos constats

Le Front populaire ivoirien constate que :
Premièrement, alors qu’aucun des prétendus chefs de guerre « instruits » n’est encore inquiété en Côte d’Ivoire, un mandat d’arrêt international est déjà émis contre Koné Katinan ;
Deuxièmement, le mandat révélé le 7 mai 2018 est le quatorzième du genre, depuis juin 2012, et le troisième délivré depuis le début de cette année 2018 contre le ministre Katinan ;
Troisièmement, l’émission de ces mandat d’arrêt de 2018 a été précédée de la visite nocturne de sinistres individus qui ont fouillé et pillé le domicile du camarade Katinan à Accra, au Ghana ;
Quatrièmement, le premier mandat d’arrêt de cette année 2018 porte les mêmes accusations que celui de 2012 qui avait justifié l’arrestation et le procès en extradition du camarade Katinan, accusations rejetées par le tribunal ghanéen ; le deuxième reprend l’affaire dite de la BCEAO pour laquelle le Tribunal de Première Instance d’Abidjan a condamné le président Laurent Gbagbo et d’autres camarades, dont notamment le ministre Koné Katinan, à 20 ans de prison ferme, en violation de leurs droits élémentaires ;
Cinquièmement, enfin, alors qu’il savait l’existence de ces trois mandats d’arrêt clandestins contre le camarade ministre Justin Koné Katinan, et peut-être celle d’autres mandats contre davantage de cadres ivoiriens exilés au Ghana ou ailleurs, M. Alassane Ouattara, lançais, de façon hypocrite, le 1er mai 2018, « un appel sincère au retour des exilés », en réponse aux responsables de la Centrale Dignité invités à la célébration de la Fête du Travail au Palais présidentiel et qui, en toute responsabilité, lui ont recommandé des mesures d’apaisement pour la réconciliation nationale, notamment la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés.

III- Notre position

Face à tant d’actes attentatoires à la liberté et aux droits humains contre tous nos camarades contraints à l’exil, le Front populaire ivoirien :
– Marque son indignation contre le harcèlement sans fin et sans pudeur à l’encontre du camarade ministre Justin Koné Katinan ;
– Dénonce les persécutions sans limite du régime Ouattara contre les partisans du président Laurent Gbagbo ;
– S’insurge contre l’instrumentalisation de la justice ivoirienne au détriment d’une catégorie de citoyens ivoiriens ciblés pour leurs opinions politiques ;
– Apporte son total soutien au camarade Koné Katinan, à tous les Ivoiriens contraints à l’exil et qui voient leurs droits constamment violés par le régime Ouattara pour les mêmes motifs politiques ;
– Interpelle et prend l’opinion nationale et internationale à témoin sur le refus constant de M. Ouattara et son régime de réconcilier les Ivoiriens, plus de huit ans après la guerre postélectorale.

Le Front populaire ivoirien, pour éviter une déflagration sociale plus grave que celle de 2011 à la Côte d’Ivoire, invite enfin M. Ouattara et son régime à cesser de catégoriser et persécuter les partisans du président Laurent Gbagbo, et à travailler pour la cohésion sociale.
Fait à Abidjan, le 18 mai 2018
Pour FPI
Le SGA par intérim et Porte-parole,
Koné Boubakar

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