Côte d’Ivoire: Non réforme de la CEI / Marche étouffée de l’opposition: des interpellations

2102

[ Publié / Modifié il y a

Marche étouffée de l’opposition contre la non réforme de la CEI, des interpellations dont le cadre du FPI, Tcheïde Jean Gervais
La grande marche annoncée par l’opposition contre la non réforme de l’institution en charge des élections (CEI, ndlr) a été étouffée à cous de gaz lacrymogènes par la police comme constaté sur place par KOACI.

Selon des informations de sources sécuritaires, ladite marche n’aurait pas été autorisée. Nous apprenons néanmoins qu’à 11hTU, une vague d’arrestations dans les rangs des opposants au régime du pouvoir Ouattara.

Il s’agirait entre autres de Jean Gervais Tcheïde cadre du FPI et directeur de cabinet du président de Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), Armand Ouegnin, Kanga de la jeunesse de l’URD, Oula Anselme du bureau de la Jeunesse Front Populaire Ivoirien (JFPI) et plus d’une dizaine de manifestants.

L’opposition alertant sur la partialité pro-régime d’une CEI apparemment irréformable, à l’approche d’une sénatoriales mais surtout en perspectives de la présidentielle de 2020, avait appelé samedi dernier à une grande marche Search marche de protestation ce jour à Abidjan.

Donatien Kautcha, Abidjan

Koaci

Côte d’Ivoire : Répression sanglante de la marche de l’opposition pourtant autorisée. Tirs à balles réelles sur des manifestants aux mains nues
img-23-03-2018c
La marche de la coalition de l’opposition EDS ce jeudi 22 mars à Abidjan, a été violemment réprimée par les forces de l’ordre avant même qu’elle ne démarre, alors même qu’elle était autorisée et censée être protégée par la police.
Tout s’est passé comme si la police, qui entendait casser du manifestant, était devenue folle face à ces derniers, pourtant pacifiques et aux mains nues.
Plusieurs personnes ont été arrêtées dont le porte-parole de EDS Tchéidé Jean Gervais, et plusieurs journalistes et facebookers, conduits pour l’heure vers une destination inconnue.
Alors que les manifestants affluaient par milliers tôt ce jeudi à la place des martyrs à Adjamé, la police s’est brusquement mise à les charger.
Des gaz lacrymogènes ont été lancés contre eux et même des tirs à balles réelles, faisant plusieurs blessés graves.
Certains manifestants pourchassés ont purement et simplement été remis par les forces de l’ordre aux microbes.
Une manifestant a reçu un coup de poignard, ses intestins étaient visibles à l’œil nu, signe de l’activisme des voyous microbes aux côtés de la police.
Une autre manifestante gisait à terre dans son sang, la bouche en lambeaux.
Un autre blessé par balle à la tête, a eu la vie sauve miraculeusement, grace aux soins reçus aux urgences du CHU de Cocody.

La ville d’Adjamé ressemblait à un champ de bataille, les manifestants affrontant courageusement aux mains nues la police du régime.
Les services d’urgences des hôpitaux abidjanais ont été pris d’assaut par les blessés en détresse.
Au moment où nous mettons sous presse, c’était le chaos à Adjamé et au Plateau.
Des véhicules de certains leaders de EDS ont même incendiés.
Le bilan de ces affrontements est pour l’heure inconnue.
Mais les dégâts causés par les forces de l’ordre sur une manifestation pacifique sont immenses.
Nous y reviendrons

Serge Touré

Ivoirebusiness

PARTAGER